15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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IFS

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Ifois, Ifoises


Février 1901   -   Morts subites.  -   M. Trébutien, 73 ans, ancien receveur des postes et télégraphes à Caen où il a laissé les meilleurs souvenirs, et qui s'était retiré à Bayeux, y est mort en son domicile, place aux Bois.

— M. le baron d'Argenton, demeurant au château de Sainte-Honorine, à Hèrouvillette, arrivait le soir, dans une propriété qu'il possède à Montbray (Manche). Le lendemain matin, on l'a trouvé mort dans son lit.

— Le sieur Aimé Leblanc, 66 ans, maçon à Ifs, près Caen, s'est trouvé subitement malade en venant à Caen. Quelques instants après, il rendait le dernier soupir. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Les 13 jours en 1903.  -  Les dates pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en 1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11 octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15 novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au génie et aux sections.

Ces périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888, qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1903    -   Les gaietés de Léon.  -  Léon Friley, 39 ans, journalier à Ifs, près Caen, est un drôle de pistolet. Quand il est gris, il est gai. Un jour, pour faire partager sa gaieté aux habitants d'Ifs, il alla sonner à toute volée la cloches de l'église.

Si c'était drôle pour l'ivrogne, ce n'était pas amusant pour les habitants, furieux d'avoir été dérangés pour si peu. Malheureusement pour Friley, sa gaieté l'ayant abandonné, il se mit à injurier le garde champêtre parce que sa femme, qui est débitante, ne voulait pas lui donner à boire. Condamnation : 36 fr. d'amende pour outrages, tapage et ivresse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Trop de cœur.   -   Une cultivatrice d'Ifs, près Caen, la dame Colazé s'est montrée trop charitable. Elle couchait un nommé Paul Mury, se disant originaire de Montjoie (Manche), un ancien domestique à elle, revenu à Ifs.

L'autre matin, Mury entra dans la salle de la dame Colazé pour se réchauffer et, profitant de ce qu'elle était encore couchée, lui subtilisa sa poche contenant une somme de 100 fr. On recherche activement le voleur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Chevaux volés.   -  A Planquery, près Balleroy, on a volé, dans un champ, un cheval appartenant au sieur Paul Fusée, cultivateur. Perte, 250 francs.

— Le sieur Constant Richeux, cultivateur à Ifs, près Caen, s'étant aperçu qu'il lui manquait une jument au piquet, se mit à sa recherche avec un domestique. Il la trouva non loin de là, gardée par un individu qui se cachait derrière une haie. C'était le nommé Léon Godefroy, 26 ans, domestique à Ellon.

Bien que ce dernier ait prétendu avoir voulu seulement emprunter la jument, le propriétaire, en compagnie de son gendre, a conduit son voleur à la gendarmerie de Caen.

— L'autre nuit, un cheval, d'une valeur de 700 fr., appartenant au sieur Aimable Boulais, cultivateur à Venoix, près Caen, a été volé dans les champs. C'est un cheval bai-cerise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Accidents du travail.  -  Le sieur Edmond Auvray, 20 ans, demeurant à Ifs, mécanicien chez M. Nizou, à Caen, essayait une chaudière qui a fait explosion. Il a reçu un coup violent dans la poitrine et il a eu le pouce et l'index broyés. Une amputation a été faite.

 A Lieury, près Saint-Pierre-sur-Dives, un sieur Émile, employé chez M. Vasseur, marchand de bois, a été grièvement blessé, en gare de Pont-Authou (Eure), par la chute d'un arbre qu’il chargeait sur un wagon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1906  -  Tentative de meurtre.  -  Au cours de la nuit de lundi à mardi, deux malfaiteurs restés inconnus et que l'on sait seulement être un homme et une femme, se sont introduits chez un vieillard de 86 ans, habitant seul dans une  maison isolée au hameau de la Plaine, nommé Étienne Laisné. Ils se sont emparés d'un fusil appartenant à celui-ci et l'ont  frappé à la tête à coup de crosse.

On a trouvé le fusil brisé dans la maison. L'état de la victime est grave. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Janvier 1907  -  Accident mortel.   -  Ce matin jeudi, à 11 heures, le nommé Auvray, Agé de 51 ans, poseur sur la ligne des chemins de fer du Calvados de Caen à Falaise et dont la  femme est préposée à la gare d'Ifs, a été trouvé la tête fracassée a 160 mètres de la gare d'Ifs. C'est le train de minerai qui part à 10 heures 1/2 de la Demi-Lune, qui a écrasé ce malheureux. On ignore comment l'accident a pu se produire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1912  -  Un Vol  -  Une maison située à Ifs, entre la route de Caen à Tours et le chemin d'Ifs à Caen, et qui n'est plus habitée depuis la mort du propriétaire, M. Philippe, a été visitée, il y a quelques semaines par des inconnus qui se sont emparés de 12 mètres de tuyaux et de 18 mètres 50 de gouttières en zinc, ainsi que d'une toiture également en zinc, d'une surface de six mètres, recouvrant une étable. C'est Mme Péronne, journalière, autorisée par M. Couillet, jardinier à Cabourg, a pénétrer dans la propriété pour y ramasser de l'herbe, qui s'aperçut du vol. Elle écrivit à M. Couillet, qui prévint la gendarmerie le 20 mars dernier.

L'enquête, effectuée le 27 mars, a constaté le délit commis, et on a interrogé divers habitants. L'opinion publique soupçonnait fortement un couvreur d'Ifs, Georges Mercier, 37 ans, Qui passait pour être d'une probité douteuse. 

 

Mai 1912  -  Ivresse.  -  Élisa Marguerite, 46 ans, nourrice à Barbery, a été rencontrée le 24 mai par les gendarmes sur le bord de la route nationale de Caen a Tours, commune de Ifs. Interrogée, elle insulta les gendarmes qui l'arrêtèrent. Elle était légèrement ivre. Deux femmes, affalées à ce moment au débit "Au Chapeau-Rouge", insultèrent également les gendarmes et récoltèrent un procès-verbal.

 

Novembre 1913  -  Violent orage  -  Un violent orage a éclaté l'avant dernière nuit de 3 heures à 4 heures du matin. Il a été accompagné d'une pluie torrentielle, qui a transformé les rues basses de la ville en véritable cours d'eau. On ne signale pas quand même  d'accident,  mais dans la proche banlieue de notre ville, à Ifs, la foudre est tombée sur un attelage qui  était prêt à partir. Cet attelage appartient à M. Paul Lapersonne, cultivateur. Le cheval était mis en brancard par le frère de  M. Lapersonne. La foudre tomba sur le cheval qui fut tué net.  Quand à M. Lapersonne, il fut simplement atteint par le fluide à l'épaule. Il reçut une forte commotion et eut  le bras paralysé. Il est venu se faire soigner à Caen. Son état n'est pas  inquiétant. Un autre domestique de la ferme eut le fond de son pantalon brûlé et quelques blessures sans gravité.

 

Octobre 1914   -   Solidarité.   -   Une quête faite, à Ifs, au profit des soldats qui sont au feu, a produit une somme de 300 francs, destinée à faire à nos chers soldats, aussitôt que possible, un envoi comprenant : chemises, chaussettes, chandails, ceintures de laine, cache-nez et mouchoirs. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1917  -  Un enfant se pend.  -  Un enfant de 11 ans, pupille de l'Assistance Publique, Fernand Gautier, placé chez M. Burnel, cultivateur à Ifs, s'est pendu dans une remise. Généralement gai et de bon caractère, le jeune enfant n'avait manifesté aucune affectation, et rien ne peut expliquer son acte désespéré.   

 

Juillet 1922  -  Un désespéré.    -   M. Joseph Bouet, journalier à Ifs, canton de Caen, s'est pendu dans son grenier. L'état de santé de M. Bouet était, depuis quelque temps, lamentable.

C'est sans doute ce qui l'a poussé au suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Cérémonie patriotique.    -    Après bien des péripéties, la commune d'Ifs, elle aussi, a son monument. On l'a inauguré dimanche dans une triple tête : religieuse, civique et militaire. De nombreuses personnalités y assistaient et la musique d'Ifs y prêtait son concours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Chagrin d’amour.   -   Joseph Lerot, employé d’usine à Ifs, a été fort surpris de ne pas trouver chez lui sa concubine la fille Lucas. Il se rendit à Caen, pour noyer son chagrin. Puis dans la soirée, Lerot croyant retrouver son amie chez sa mère à Lion-sur-Mer, s'y fit conduire en taxi. Déçu encore une fois, l'ivrogne bouleversa tout dans la maison, et cassa les carreaux. Il alla même jusqu'à jeter la table de nuit par la fenêtre.

Le garde-champêtre l'appréhenda et le conduisit au violon où il put cuver son vin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Le feu.   -   Un incendie a détruit un bâtiment servant d'écurie et renfermant 5 000 bottes de foin, à M. Lemoulinier, cultivateur à Ifs, Il y a assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Mauvaise rencontre.   -   M. Émile Jayet, mécanicien, rue de Falaise, revenait de Potigny en side-car, accompagné de M. Marcodino, cimentier, venelle Canchy. Arrivé à Ifs, il entra en collision avec la voiture de M. Enouf, cultivateur à Tilly-la-Campagne. M. Jayet a été blessé grièvement à la tête. Quant à M. Marcodino projeté violemment sur la route, il a été relevé sans connaissance. On enquête pour établir les responsabilités. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Du même au même.   -   M. Fernand Marie, propriétaire-cultivateur à Ifs, qui avait été condamné par la Cour d'Appel de Caen, pour vol d'un veau à M. Vereecke, cultivateur à Carpiquet, à deux ans de prison avec sursis, 500 fr. d'amende sans sursis, à 300 fr. de dommages-intérêts et à la restitution du veau volé sous contrainte de 500 fr., s'était pourvu en cassation. Peine inutile car la Cour a rejeté son pourvoi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1925  -  Un attentat à Ifs.  -  Une polonaise employée au servie de M. Albert Bunel, cultivateur au hameau de Bras, Anna Botzinck, 20 ans, était occupée à la traite des vaches dans un herbage. La nuit commençait à tomber lorsqu'un domestique de ferme, Albert Simon, 26 ans, entra dans l'herbage, se précipita sur la jeune fille et la renversa. La Polonaise se défendit avec énergie et réussit à échapper à l'étreinte de son agresseur.

Elle s'enfuit dans la direction de la ferme mais l'énergumène la rejoignit sur la route et une seconde fois il se jeta sur elle.

Cette fois il réussit à la terrasser. Anna Botzinck qui est robuste se fendit et appela au secours. L'agresseur prit alors son couteau et en porta un coup à sa victime en la menaçant. La Polonaise rentra à la ferme et raconta à son patron l'agression dont elle venait d'être la victime. Celui-ci se mit à la recherche du coupable, qui avait pris la fuite. Il est activement recherché par la gendarmerie de Caen.

 

Novembre 1925  .  Correction méritée.  -  Pierre Greffier, 28 ans, champignonniste à Ifs, est belliqueux lorsqu'il en a dans le nez. Le 20 août dernier, se trouvant dans un café, il chercha querelle aux consommateurs présents et suivant son habitude, en vint aux arguments frappants. Il rossa de coups les nommés Deschamps, Bouvet et Maizeret. Un témoin de l'agression, Marcel Dubersay, voulut calmer l’énergumène. Mal lui en prit, car il fut à son tour assailli à coups de poing. Mais cette fois le champignonniste reçut une correction méritée. 25 francs d'amende. Dubersay, qui avait été poursuivi, est acquitté.

 

Septembre 1926  -  Une bicyclette volée à Mézidon est retrouvée à Ifs.  -  M. Platon, débitant à Ifs, reçut ces jours derniers la visite d'un inconnu qui déposa une bicyclette dans le débit. Le lendemain, cet individu vendit la machine à M. Henri Hue, berger chez M. Vautier, pour une somme de 140 fr. Ce fait mit M. Platon en défiance. Il avertit les gendarmes de Caen, qui firent une enquête et établirent que la bicyclette était celle de M. Onfroy, demeurant à zidon. Le voleur, dont l'identité n'a pu être établie, a quitté Ifs. Il n'a pas été possible de retrouver sa trace.  

 

Janvier 1928  -  Un cycliste renversé par une auto.  -  M. Fernand Fouvray, 17 ans, mécanicien à Tilly-la-Campagne revenait de Caen en suivant la route nationale 158. Arrivée sur le territoire de la commune des Ifs, et alors qu'il marchait sur la droite de la  chaussée, dans la direction de Falaise, une automobile l'a accroché et l'a projeté sur la berme.

Le conducteur de l'auto s'est arrêté et sur la demande de M. Fouvray le mit dans sa voiture, mais à 200 mètres environ du bourg de Tilly-la-Campagne, il le déposa sur la route puis il repartit dans la direction de Falaise.

Ce conducteur, dont la voiture porterait le numéro d'immatriculation 5-70-Y-28 est activement recherché.

 

Février 1928  -  Un grave accident inexpliqué.  -  Se rendant à Caen en compagnie d'un camarade nommé Eugène Desloges, 19 ans, agriculteur à Bretteville-le-Rabai, M. Henri Roussel, 19
ans, ouvrier agricole à Langannerie, a été victime d'un accident sur les causes duquel il n'a pu fournir aucune explication.
M. Deslandes, qui roulait devant M. Roussel, s'aperçut en passant aux Ifs, que son camarade ne le suivait plus. lI fit demi-tour et le trouva étendu inanimé sur la route baignant dans une marc de sang, provenant d'une blessure qu'il portait à la tête.
Transporté à l'hôpital de Caen, M. Roussel ne reprit connaissance que le lendemain et déclara ne se souvenir de rien.

 

Avril 1930  -  Une affaire d'avortement.  -  La gendarmerie de Caen a ouvert une enquête à la suite de la découverte d'un fœtus de trois mois environ, dans une mare d'Ifs, par M.  Fernand Guesnon, employé de chemin de fer. La personne soupçonnée, absente du pays se sera interrogée à son retour.

 

Octobre 1930   -   Le voleur n'attend pas le nombre des années.   -   Vers 7 heures, pénétrant dans son magasin, Mme Pouchin, commerçante à Ifs, constatait qu'un malfaiteur s'y était introduit au cours de la nuit et s'était emparé d'une somme  de 300 francs environ et de divers denrées. Elle apprenait par la suite qu'un cultivateur de Fontaine-Etoupefour, M. Le  Peltier, avait découvert dans les vêtements de son petit domestique, Marcel Mellion,  17 ans, pupille de l'Assistance publique, ayant été autrefois employé chez elle une somme de 280 francs que le garnement avait avoué avoir dérobé à son ancienne patronne. Interrogé Mellion renouvela ses aveux aux gendarmes. Il ajouta qu'il avait déjà soustrait différentes sommes  d'argent à Mme Pouchin, lorsqu’il était à son service.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à  concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet : Ifs. — L’Aménagement d'une nouvelle classe à l'école de filles 400 fr.

 

Décembre 1936  -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Lecuyer Jules, 37 ans, journalier à Ifs, a été condamné à 15 jours d'emprisonnement pour avoir volé des gerbes de blé, en septembre dernier, à Ifs, au préjudice de Mme Mercier. Défenseur: Me Tréhet. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un vol chez les nomades.  -  Une nomade, la veuve Demeter Gorgan, 33 ans, résidant actuellement chemin d'Ifs, a porté plainte contre un individu qui, profitant de son sommeil, a pénétré sous sa tente et s'est emparé d'un porte-monnaie contenant mille francs. La gendarmerie de Caen a arrêté un certain Louis Bosque, 39 ans, chaudronnier, demeurant  à St-Ouen (Seine), originaire de Vigo (Espagne), qui était venu rendre visite à la tribu à laquelle appartient la veuve Gorgan. Bosque proteste de son innocence. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une jeune fille d’Ifs est victime d’un odieux attentat.  -  Un odieux attentat a été commis hier soir, sur la route de Fleury-sur-0rne à Ifs.

Une jeune fille de cette dernière localité, Mlle Juliette Boitard, âgée de 15 ans, apprentie couturière, revenait de Fleury, sa journée terminée, lorsqu'elle fut accostée par un soldat appartenant à l'une des unités cantonnées dans la région. Le militaire, après avoir fait à la jeune fille des propositions qui furent repoussées, employa la violence pour parvenir à ses fins. Aux cris poussés par la pauvre enfant, un voisin accourut, et son arrivée mit en fuite l'agresseur qui regagna sans doute son cantonnement.

La gendarmerie de Caen a ouvert une enquête, et il est probable que, grâce au signalement donné par la victime de cet attentat, l'auteur en sera promptement identifié.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  L’auteur de l’agression d’Ifs est arrêté.  -  L'enquête menée par la gendarmerie à la suite de l'agression dont fut victime une jeune couturière, Mlle Juliette Boitard,  a permis d'identifier très rapidement le soldat correspondant au signalement donné. C'est un nommé Charles Ruerre, 23 ans, originaire de Nancy, et appartenant au 125e escadron du train-auto. 

Ruerre n'a fait aucune difficulté pour reconnaître les faits, qui d'après lui, se seraient passés tout autrement que la plaignante l'a indiqué. Il semble bien, au surplus, que la jeune fille ait  montré quelque imprudence en n'éconduisant pas assez nettement le trop ardent soupirant qui s'est, dit-il, mépris sur ses intentions. 

Quoiqu'il en soit Ruerre a été arrêté sous l'inculpation de violences.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Respect à l’autorité.  -  En état d'ivresse, le 8 novembre dernier, à Ifs, Blais Robert, 45 ans, manœuvre à Ifs, eut le tort d'outrager le garde champêtre de cette commune. Il a été condamné à 48 heures d'emprisonnement et à 5 francs d'amende. (Source : Le Moniteur du Calvados)

Février 1938  -  Coup de tonnerre à Berlin !   -   Hitler se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.

Devant l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont mis à la retraite. (Source : Le Moniteur du  Calvados)

 

Février 1938  -  Un ouvrier maçon frappe l’un de ses voisins de deux coups de couteau.   -   Samedi, vers 22 heures, une querelle mettait, aux prises, dans une cour commune, deux habitants d'Ifs, Charles Paul, 31 ans, maçon, et Yves Lemaître, 22 ans, grutier. Des injures, on en vint rapidement aux coups. Soudain, Charles Paul, s'armant d'un couteau, en frappait par deux fois son antagoniste à la cuisse gauche. Puis, fou furieux, il brisait les vitres des fenêtres des maisons voisines.

Avisé, M. Rosette, maire d'Ifs, se rendait immédiatement à Caen et alertait la gendarmerie. L'adjudant-chef Durand et les gendarmes Berroyer et Gosselin devaient arrêter, vers minuit à son domicile, Charles Paul, qui, complètement ivre, dormait sur un grabat.

Ramené à Caen, l'individu a été déféré au Parquet et écroué à la prison cellulaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un repris de justice cambriolait les églises de la région de Caen.   -   Arrêté, il avoue avoir commis à Bordeaux un important cambriolage L'autre matin, vers 8 heures, M. l'abbé Veraquin, 57 ans, curé d'Ifs, célébrant sa messe, avait son attention attirée par un individu qui paraissait s'intéresser aux affiches apposées au bas de l'église. Au cours de  l'office, le prêtre entendit la porte de celle-ci se refermer et, la messe terminée, il constata que l'homme avait disparu.

Un peu plus tard, se rendant à Caen, M. l'abbé Veraquin croisait sur son chemin l'individu dont la présence l'avait intrigué. Celui-ci était en compagnie d'un habitant de la région que l'on devait par la suite identifier comme étant un marchand de coquillages nommé Ernest Cointo.

A son retour à Ifs, le prêtre était avisé que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés de leur contenu.

Le même jour, une dame Heuzé, correspondante des Postes, à Hubert-Folie, voyait sortir de l'église de cette localité dont elle assure la garde et l'entretien un homme dont l'allure lui parut suspecte. Apprenant sur les entre-faites le vol commis dans l'église d'Ifs, elle rapprocha ce méfait de la rencontre qu'elle avait faite et, redoutant que l'individu qu'elle avait aperçu fut le voleur, elle courut à l'église. Dans celle-ci également, un tronc placé sous une vieille statue de la Vierge avait été visité.

Dans la soirée enfin, on devait apprendre qu'un cambriolage avait été effectué, dans le même village, au domicile des époux Prieur, cultivateurs, alors que ces derniers se trouvaient aux champs. Le malfaiteur avait pénétré dans la maison en brisant l'une des vitres d'une fenêtre et en faisant ensuite jouer l'espagnolette de celle-ci. Vraisemblablement dérangé au cours de ses investigations, le malandrin n'avait visité que l'armoire et le buffet de la cuisine et n'avait pu dérober qu'une plaque de contrôle de bicyclette, de la viande de porc, du pain  et une savonnette.

Au cours de leur enquête, les gendarmes de Caen recueillirent sur le malfaiteur un renseignement intéressant. Une débitante d'Hubert-Folie, Mme Legrix, déposa que vers 16 heures, l'homme, aperçu par M. l'abbé Veraquin et par Mme Heuzé était entré dans son estaminet et avait demandé à boire en ces termes : « Un verre de vin ! Vite! ». L'individu paraissait âgé d'une trentaine d'années, grand, la figure bronzée, portant rejetés en arrière des cheveux châtain foncé légèrement ondulés, il était vêtu d'un complet bleu usagé et chaussé d'espadrilles. Ce signalement fut transmis à toutes les brigades. Il retint plus particulièrement l'attention des gendarmes de Moult que l'on venait de prévenir du pillage des troncs de  l'église de Bourguébus.

Bientôt, les gendarmes de Moult qui avaient donné l'alerte dans leur secteur étaient avisés que l'individu recherché avait été vu au hameau « La Hogue », se dirigeant vers Garcelle-Secqueville. Après une battue infructueuse, ils devaient appréhender le suspect à proximité d'un champ de blé où il se dissimulait.

L'homme — un repris de justice, Alcée Briand, 32 ans, originaire d'Angoulême, ouvrier pâtissier en chômage, sans domicile fixe — opposa d'abord de vives dénégations aux soupçons dont il était l'objet, puis, habilement interrogé, il passa des aveux et reconnut les cambriolages d'Ifs, d'Hubert-Folie et de Bourguébus. Il avoua également qu'il avait, il y a quelques années, cambriolé, à Bordeaux, les bureaux du journal « La Petite Gironde ». Ce cambriolage lui avait rapporté une quarantaine de mille francs. Briand, qui a été écroué à la prison de Caen, a innocenté le nommé Cointo avec lequel il avait été aperçu à Ifs. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un piéton est renversé par une automobile.  -   Un accident s'est produit vers 18 h. 30, route de Falaise, sur le territoire de la commune d'Ifs, à une centaine de  mètres de la sortie de Caen. Une automobile conduite par M. Delente, avoué à Bayeux, qui venait de la direction de Falaise, ne vit pas. en raison de l'arrivée d'un camion en sens inverse, un piéton qui se trouvait sur la partie droite de la chaussée.

Celui-ci, M. Auguste Hulaire, 66 ans, gardien d'herbages, fut renversé par l'aile droite du véhicule. Relevé avec une profonde coupure au front et des contusions, il fut transporté à l'hôpital et examiné par le docteur Friley.

Ses blessures ne mettent pas ses jours en danger. Les gendarmes de Caen se sont rendus sur les lieux de l'accident.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Un poulailler au pillage.   -   Des malfaiteurs se sont introduits dans un poulailler appartenant à M. Paul Rosette, maire d'Ifs, et édifié dans un champ situé en bordure  de la route de Fleury-sur-Orne. Quinze volailles ont disparu. M. Rosette évalue à 300 fr. le préjudice qui lui est causé.

La gendarmerie recherche deux individus étrangers à la localité, aperçus près du bureau de poste d'Ifs dans la nuit où le vol fut commis. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   A 80 à l’heure, une automobile heurte un cylindre à vapeur.   -  Hier, vers 19 h. 45, sur la route de Caen à Falaise, une automobile conduite par M. Fernandez Mariano, 55 ans, surveillant à la S.M.N., demeurant à Cauvicourt, est entrée en collision avec un cylindre à vapeur en stationnement.

Secouru par deux chauffeurs des « Courriers Normands », MM. Vermelen et Mont-Cenis, M. Fernandez Mariano fut chargé dans un car et transporté, inanimé, à la clinique de la Miséricorde, à Caen, après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Bazin. Il est décédé au cours de la nuit sans avoir repris connaissance,

Des constatations Effectuées par la gendarmerie de Caen, il résulte que l'automobile est venue heurter le cylindre sans que M. Fernandez Mariano se soit, aperçu de la présence de celui-ci. En effet, le compteur kilométrique est arrêté au chiffre 81, la voiture est restée en prise, et on n'a relevé sur la chaussée aucune trace de freinage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   On liquide à bon marché les gares du Calvados.   -  Le Conseil général du Calvados, par les soins de sa commission départementale, a fait procéder ces derniers  temps, par adjudication, devant des notaires, à des ventes des gares de l'ancien réseau du chemin de fer du Calvados.

Jusqu'à présent, ces ventes ont produit la somme de 264 350 fr., et le détail s'établit de la façon suivante : Falaise-État, 51 .300 fr. : Falaise-route de Caen, 10 600 fr. ; Urville, 4 200 fr. ; Saint-Germain-le-Vassy, 14 800 fr. ; Fontaine-le-Pin, 4 500 fr. ; Gouvix, 4 500 fr. ; Ifs, 5 000 fr. ; Villers-Canivet, 4 300 fr. ;  Saint-Martin-de-Fontenay, 4 000 fr. ; Balleroy-Bourg, 6 000 fr. ; Balleroy-Pont, 7 000 fr. ; Saint-Loup-Hors, 10 100 francs ; Subies, 5 500 fr. ; Noron, 7 700 fr. ; Le Tronquay, 3 600 fr. ; Castillon, 5 000 fr. ; Planquery, 7 100 fr. ; Sully, 10 000 fr.; Commes, 10 500 fr. ; St-Vigor, 20 300 fr. ; Graye-sur-Mer, 24 000 fr. ; St-Jean-des-Essartiers, 7 000 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Un chauffeur renverse trois personnes et prend la fuite.   -    Au cours de la nuit dernière, vers 22 h. 30, M. René Tétrel, 37 ans, ouvrier mineur, demeurant à Ifs, et sa  femme, née Hélène Burette, 29 ans, suivaient à pied la route de Caen à Argentan. Ils avaient avec eux leur bébé âgé de 8 mois.

Alors qu'ils venaient de quitter la ville, survint, se dirigeant vers Falaise, une automobile qui les renversa. Un motocycliste, témoin de l'accident, vit le conducteur de la voiture éteindre immédiatement les phares et, sans s'arrêter, poursuivre sa route.

Ce témoin se porta au secours des victimes. Il n'en trouva que deux : M. Tétrel qui portant à la tête une grave blessure, était inanimé, et l'enfant seulement atteint de très légères contusions.

Le cadavre de Mme Tétrel, horriblement mutilé — la tête notamment ne formait plus qu'une bouillie sanglante — devait être découvert, à trois kilomètres de là, étendu sur la droite de la chaussée.

Des constatations effectuées par la gendarmerie de Caen, prévenue, il résulte que lors du choc, la malheureuse, tuée sur le coup, fut vraisemblablement projetée sur le capot de l'automobile où elle demeura. S'apercevant de la présence du corps sur la voiture, le chauffard, après avoir éteint ses feux, l'aurait transporté jusqu'à l'endroit où il fut relevé. Là, en stoppant, il aurait provoqué la chute du cadavre sous le véhicule qui écrasa ce dernier. Après avoir fait marche arrière, le chauffard serait reparti en broyant à nouveau le corps.

Selon les déclarations du motocycliste, l'automobile serait de couleur sombre et sa carrosserie non-aérodynamique, elle porterait à l'arrière une malle « coquille ».

Un autre usager de la route, un garagiste, a déclaré qu’il avait croisé, vers 22 h. 30, près de Lorguichon, une automobile venant de Caen et se dirigeant vers Falaise. Le phare droit de la  voiture éclairait en hauteur comme s'il avait été désaxé par un choc. Cette voiture avait une carrosserie non aérodynamique : il s'agissait selon toute probabilité d'une Citroën C. 4 G, du modèle communément appelé « Rosalie ». Plusieurs personnes étaient à bord. Aucun débris de vitre n'a été relevé sur les lieux de l'accident.

Toutes les brigades de gendarmerie de la région et du département de l'Orne furent alertées dès que l'accident eut été constaté et des barrages établis immédiatement après la  réception du message de la gendarmerie de Caen.

Un automobiliste caennais qui, la nuit dernière, arriva dans une localité de l'Orne où il coucha, a été un instant soupçonné. Interrogé ce matin par le commandant de la gendarmerie de l'arrondissement de Sées, il a été mis hors de cause. Les recherches se poursuivent activement.

 

Juin 1939  -  Le chauffard de la route de Falaise est arrêté.   -    Nous avons relaté, lundi, l'accident causé, route de Falaise, par un chauffard qui, dans la nuit de dimanche, renversa les époux Tréprel, d'Ifs, et leur enfant de 8 mois, blessant grièvement le mari et tuant la femme dont le cadavre horriblement mutilé fut retrouvé abandonné à trois km. du lieu du drame.

L'enquête

Ainsi que nous l'avons dit, aussitôt avisées les brigades de gendarmerie des départements du Calvados et de l'Orne établirent des barrages et entamèrent des recherches dans leur circonscription.

Les brigades des arrondissements de Falaise et de Caen, particulièrement intéressées en raison de la direction de fuite de l'auto tamponneuse, se livrèrent à des recherches très actives qui les conduisirent sur plusieurs pistes qui durent être abandonnées.

La brigade de Bretteville-sur-Laize, sous la direction du maréchal des logis-chef Séguinot, fut assez heureuse pour obtenir des renseignements des plus intéressants qui lui permirent bientôt d'acquérir la certitude qu'elle était sur la bonne piste et enfin d'obtenir des aveux complets du coupable, Paul Dufresne, 22 ans, représentant en appareils de T. S. F., demeurant à Fresnéy-le-Puceux.

Le maréchal des logis-chef avisa le lieutenant Léonard qui se rendit sur place ainsi que le capitaine commandant la section de Caen.

Un mandat d'amener télégraphique fut immédiatement délivré contre Dufresne par M. Jacobsen, juge d'instruction à Caen. L’auteur de l'accident a été écroué.

La voiture tamponneuse porte des traces de choc à la calandre du radiateur. Diverses autres détériorations avaient déjà été réparées par Dufresne qui avait amené sa voiture à Caen  lundi matin.

Voici dans quelles circonstances se serait produit l'accidents et comment les choses se seraient ensuite passées.

Dimanche, cinq jeunes gens de Fresnay-le-Puceux, avaient quitté Caen vers 22 h. 15. pour se rendre à la fête de Garcelles-Secqueville, dans une voiture Citroen C.e 4, de couleur sombre achetée quelques jours auparavant par Dufresne, à M. Leboucher, garagiste, promenade du Fort, à Caen.

Dufresne conduisant le véhicule sur la route nationale n° 158. Mazan Eugène, 20 ans, ouvrier fromager à Fresnay-le-Puceux, était assis à l'avant, à sa gauche, la conduite du véhicule  étant à droite. Gason Adrien, 24 ans, ouvrier fromager à Fresnay-le-Puceux ; Le Coq Roger, 19 ans, ouvrier fromager à Fresnay-le-Puceux ; Laville René, 16 ans, frère utérin de Dufresne, étaient assis en arrière du véhicule.

A hauteur du champ d aviation de Cormelles, le conducteur fut ébloui par une automobile venant en sens inverse et gêné également par l'éclairage d'une motocyclette venant derrière lui.

Dufresne aperçut alors, devant lui, à 8 mètres environ et tenant bien leur droite, un groupe de personnes dont il ne distingua qu'une femme poussant une voiture d'enfant.

Il roulait à environ 60 kilomètres à l'heure et n'eut pas la possibilité d'éviter le groupe. Le conducteur vit la femme tomber en avant et aperçut également la voiture d'enfant rouler en avant, poussée par la violence du choc. Il n'aperçut pas l'homme et ne se rendit pas compte de ce que devenait la femme. Au lieu d'arrêter, Dufresne éteignit ses phares pour qu’on ne puisse lire le n° arrière de son véhicule et l'identifier. Mazan l'avait invité à arrêter après le choc. Il roula dans l’obscurité pendant près d'un kilomètre et n'alluma ses phares qu'à hauteur de la boucherie Bouvet.

A environ 2 kil. 700 du lieu de l'accident, Dufresne voulut prendre la route d'Ifs, afin d'éviter d'être poursuivi. Il manqua le tournant faillit heurter un poteau en ciment et monta légèrement sur la berne. Le mouvement du véhicule fit sans doute tomber le corps de Mme Tétrel, qui, selon toutes probabilités, était accroché sur le pare-choc avant. Le moteur du véhicule se cala au moment où les roues arrières rencontrèrent la butée de la berne.

Le corps dut être écrasé une première fois avant l'arrêt de l'auto, puis une seconde fois dans un mouvement de marche arrière de 4 mètres.

Le conducteur et les quatre autres occupants prétendent ne s'être rendu compte à aucun moment que le corps se trouvait sur le véhicule ni qu'ils l'écrasèrent à l'endroit où il fut découvert.

L'automobile repartit ensuite pour Fresnay-le-Puceux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Une auto en bouscule deux autres.  -  Mme veuve Lamare, propriétaire à Ifs, au hameau de Bras, avait arrêté son auto sur le côté gauche de la route, face à l'église, l'avant tourné vers Ifs. Peu après arrivait en sens inverse M. Letavernier, demeurant à Caen, boulevard Leroy, qui, lui, arrête son automobile à peu de distance de l'avant de celle de Mme Lamare, si bien que les deux voitures se trouvaient nez à nez.
C'est alors que survint un « troisième larron ». en la personne de M. Lamare, fils, accompagné de sa femme, qui voulut ranger sa voiture derrière celle de sa mère, mais, par suite du
non-fonctionnement des freins, au lieu de s'arrêter, l'auto fonça dans l'arrière de celle de sa mère qui, sous le choc, alla bousculer la voiture de M. Letavernier, la faisant reculer de plusieurs mètres.
Dans l'accident, M. et Mme Lamare reçurent des contusions multiples qui nécessitèrent l'intervention de M. le Docteur Bazin.
Quant aux voitures, elles ont toutes les trois plus ou moins souffert de l'accident. Me Courieult, huissier à Caen, a dressé un constat de ce curieux accident.

 

Novembre 1940   -    Après un stupide sabotage.   -   Un incident très regrettable s'est produit la semaine dernière à la sortie de Caen, sur la route de Falaise et sur le territoire d'Ifs : Un câble militaire a été coupé. L'auteur de ce sabotage, resté lâchement anonyme, a causé un préjudice considérable à la collectivité caennaise en compliquant la tâche de braves gens par des gardes pénibles. C'est par une lettre du lieutenant-colonel Elster, chef de la Feldkommandantur 723 que la mairie de Caen a été avisée.

 

Mai 1942   -   Fait divers.   -   Encore un abattoir clandestin vient d'être découvert à Ifs, près de Caen, par un agent de police.

Roger C......, 29 ans, manœuvre, a avoué avoir acheté un veau pour 600 un cultivateur de Maisoncelles-sur-Ajon. Il a été arrêté. Sa sœur Mme B......, mère de 6 enfants et séparée de son mari a été laissée en liberté provisoire.

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   La commune d'Ifs, à son tour prépare sa fête pour ses prisonniers. Elle aura lieu dimanche 13 septembre.

A 9 h. 30, messe en musique, quête pour les prisonniers à la sortie ; à 14 h., Séance récréative, avec le concours de la troupe « Art et Gaieté », de Caen. 1ère partie, les bonnes chansons françaises. Revue à l'époque 1900. Vente aux enchères. 2ème partie, chansons, sketches, monologues, chœurs, chansons mimées par les jeunes d'Ifs. Revente aux enchères. 3ème  partie, les grands succès moderne de la radio, du cinéma et du music-hall. Tous à Ifs, dimanche, il y aura de la joie.  

 

Novembre 1943    -   Fait divers.   -   Un après-midi, une meule de trente tonnes de paille prenait feu chez Mme Lamare, cultivatrice à Ifs, hameau de Bras. Grâce à la rapide intervention  des pompiers de Caen, un quart de la meule a pu être sauvé. On croit que ce sinistre est dû à une imprudence d'enfant.  

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Avril 1946  -  le feu dans une ferme.  -  Un incendie s’est déclaré, à Ifs, dans une ferme occupée par M. Paul Rosette et appartenant à Mme Léger, demeurant à Caen. Un bâtiment d’une longueur de 25 mètres contenant une tonne d’engrais et 500 kilos de fourrage a été la proie des flammes. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Un incendie détruit près de 100 quintaux de céréales..   -   Dans l'après-midi de samedi vers 17h30, et à alors qu'il était chez lui, M. Rosette, cultivateur, à Ifs, remarquant qu’un incendie venait de se déclarer à la ferme de M. Albert Ledormeur, rassembla son personnel pour se porter au secours de son voisin.

Malheureusement, le vent qui soufflait en tempête devait réduire à néant ses efforts et l’on dut faire appel aux pompiers qui ne tardèrent pas à arriver sous la conduite du commandant Fallevoz.

Mais déjà le sinistre avait pris de l'extension et un hangar, abritant 40 quintaux de blé, 40 d'avoine et 80 balles de paille de blé, était la proie des flammes.

Les sauveteurs s'efforcèrent alors de préserver les parties non atteintes et c'est ainsi que deux travées sur cinq furent sauvées.

Cependant, les pompiers veillèrent jusqu'au lendemain, 9 heures, auprès des décombres, afin d'éviter un nouveau désastre.

On remarquait sur les lieux, M. Pinot, directeur départemental de la police du Calvados, en même temps que de nombreux habitants de la commune qui aidèrent les pompiers à lutter contre le fléau.

Des renseignements recueillis, toute idée de malveillance semble devoir être écarté. Le préjudice subi serait de l'ordre de 600 000 francs.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une bagarre à Ifs.   -   L'autre soir, une rixe à éclaté entre plusieurs jeunes gens et des prisonniers boches. L'intervention de la police a mis fin à l'échauffourées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un gamin qui promet.   -   Le jeune P. H......, 16 ans et demi, demeurant à Ifs, a été appréhendé pour tentative de viol sur une fillette de la localité alors que celle-ci revenait de l'école en compagnie d'une camarade. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Toujours les incendies de récoltes.   -   Trois nouveaux sinistres ont encore causé la destruction de céréales dans la campagne.

A Anisy, 160 quintaux de blé, 75 d'orge, 40 d'avoine et 30 de paille ont été la proie des flammes causant au propriétaire, M. Georges Samson un préjudice de 700 000 francs.

10 000 francs de paille ont également brûlé dans un champ de M. Claude Lapersonne, cultivateur à Ifs.

Enfin à Escoville, une meule de 225 quintaux de blé appartenant à M. Hoine a été réduite en cendres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   A l'honneur.   -   Pour avoir été à la peine, il était bien juste qu'elles fussent toutes à l'honneur. Dimanche dernier, poursuivant la remise des Croix de Guerre décernées aux communes sinistrées de la banlieue caennaise, le général Marchand commandant la subdivision qu'accompagnait M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture : Me  Trèhet, conseiller général du canton de Caen-Est, et le capitaine de gendarmerie Clavié, a remis aux localités de Fleury-sur-Orne, Ifs, Cormelles, Mondeville, Saint-Contest, Épron et Hérouville, les distinctions qui témoignent de la vaillance de leurs populations et de l'étendue de leurs sacrifices.

L'accueil réservé par les municipalités au cortège officiel s’entoura du même cérémonial très simple auquel la participation des anciens combattants, des veuves, des orphelins et des victimes civiles donnait une émouvante grandeur. Les allocutions des maires n’évoquèrent les souffrances endurées que pour mieux affirmer la foi de leurs concitoyens dans les destinées de la patrie. Et c’est assurément la plus belle leçon qu'il convient de tirer de cette journée de la reconnaissance et du souvenir.

Voici le texte des citations des communes décorées :

Ifs : « Commune de la banlieue caennaise plus qu'à demi-détruite et totalement pliée au cours des combats de la Libération. S’est employée avec générosité au profit des milliers de réfugiés au cours de la bataille de Caen. A supporté ses deuils et ses ruines avec stoïcisme. Sa population ouvrière et agricole s’est remise au travail avec ardeur malgré les dangers de mort rodant constamment dans ce pays longtemps parsemé de pièges et de mines. » (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Le nouveau Ifs.   -   Le conseil municipal a approuvé le tracé d'une nouvelle voie partant de la place à la rue de la Gare et la création de terrains de compensation pour Reconstruction d'immeubles détruits par faits de guerre.

L'église sera dégagée, le groupe scolaire rapproché de la place et les carrefours dangereux aménagés. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Une trombe d’eau s’abat sur Ifs.   -   Un violent orage a provoqué l'inondation de plusieurs caves et  rez-de-chaussée au hameau de Bras. Les dégâts ont été particulièrement sérieux chez MM. Lelevier et Bunel.

Les pompiers de Caen sont intervenus. (Le Bonhomme Libre)

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19.   La Vie Normandie   -  Batterie de Sarrazin

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