Juin
1830
-
Tentative d'incendie à Jorts : une jeune fille suspectée.
-
Deux
jours auparavant, une tentative d'incendie avait eu lieu dans la ferme
du sieur Racine, cultivateur dans la commune de Jorts. Le feu avait été
mis dans une étable, on s'en aperçut heureusement à temps, et l'on
parvint à l'éteindre, le brandon incendiaire était enveloppé avec du
souffre dans une poignée de filasse mêlée de plumes.
Des
soupçons ayant plané sur une fille, voisine du sieur Racine, on a fait
chez elle une perquisition qui y a fait découvrir de la filasse
semblable à celle qui contenait le germe de l'incendie. Elle a été
sur-le-champ arrêtée. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1856 - Un
ouvrier écrasé par une voiture. -
Le 27 octobre,
un ouvrier terrassier, âgé de 41 ans. nommé Guillaume-Jean Pamget,
originaire du département d’Ille-et-Vilaine, rencontra, sur la route
de Falaise à Lisieux, une
voiture
chargée de tourteaux de colza, et demanda au conducteur la permission
de monter sur cette voiture, permission qui lui fut accordée.
Quelques
instants plus tard, dans la traversée de la commune de Jort, ce
malheureux voulut descendre et ne prévint pas le conducteur
de son intention. Il tomba, son corps se trouva pris entre une des roues
et le chartil de la voiture et fut horriblement mutilé.
Pamget
eut la mâchoire brisée en trois endroits, et un des os ainsi
disloqués pénétra dans son oreille, gauche. Le dessus de la main
gauche fut dépouillé et ses muscles mis à nu ; son pied droit fut
presque broyé et la semelle de sa botte entièrement séparée de sa
tige.
Cet
épouvantable malheur qui menace d’avoir les suites les plus
déplorables, ne saurait être imputé au conducteur de la voiture qui n’a
aucune imprudence à se reprocher. (Source : Le journal de
Honfleur)
Juin
1860 - Une dépêche.
-
Par une dépêche qu'il vient d'adresser à M. le préfet,
M. le général commandant la subdivision du Calvados, fait connaître
qu'il autorise le 98e de ligne à mettre à la disposition
des agriculteurs 120 hommes de ce régiment.
De
nouvelles instructions, dit le général, autorisent à changer
l'époque du départ et du retour des travailleurs suivant l'avancement
des moissons. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1860 - On lit dans le journal de Falaise du 23 juin.
-
Les pluies torrentielles tombées la semaine dernière et
au commencement de la semaine courante ont jeté la rivière de Dives
hors de son lit et entraîné de sérieux dégâts, notamment dans sept
communes de l'arrondissement de Falaise.
Le
débordement de cette rivière, dont le courant a envahi les prairies
voisines, a été, pour cinq propriétaires de Beaumais, la cause d'un
dommage s'élevant à 1 300 fr. ; huit propriétaires de Crocy ont
éprouvé une perte de 2 100 fr. ; six de Morteaux-Couliboeuf, une perte
de 4 500 fr. ; dix de Jort, une perte de 5 350 fr. ; trois
de Grisy, une perte de 650 fr. ; quatre de Vendeuvre, une perte de 1 660
fr. ; et six de Morières, une perte de 2 440 fr.
Le
désastre connu à ce jour se traduit donc par un chiffre de 18 000 fr.
Les
prés submergés par les eaux de la Dives sont gravement compromis par
les vases qu'ont laissées ces eaux sur le sol de ces près, dont les
produits n'étaient pas assurés.
Si
nous sommes bien informé, l'Orne aussi aurait franchi ses bords et
aurait ravagé les propriétés riveraines, principalement aux alentours
de la commune de Thury-Harcourt. Les
détails nous manquent sur les suites de cette nouvelle catastrophe. ( L’Ordre
et la Liberté)
Juin
1860 - Pour les élèves des lycées et collèges.
-
A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de
l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction
publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche
17, pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux
jours seront ajoutés aux grandes vacances
pour tous les lycées et collèges de l'Empire. ( L’Ordre et la
Liberté)
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.
Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.
Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :
Arrondissement
de Falaise.
Morteaux-Coulibœuf.
- Travaux importants à l'église.
150 fr.
Sassy.
- Travaux à l'église. 75
fr.
Courcy.
Travaux à l'église. 75
fr.
Crocy.
- Travaux à l'église. 75
fr.
Jort.
- Travaux à l'église. 50
fr.
Norrey.
- Travaux à l'église. 50
fr.
Beaumais.
- Travaux à l'église. 150
fr.
Saint-Sylvain.
- Construction d'une halle. 150
fr.
Louvagny.
- Assainissement de l'église. 23
fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Décembre
1861 - Par arrêté.
- Par
arrêté du 9 décembre, M. le préfet a nommé Mlle de Gourlet
directrice des postes au bureau de Jort, en remplacement de Mlle Cauvin,
appelée à un autre poste. ( L’Ordre et la Liberté )
Mai
1862 -
Les débordements de la Dives.
- Mai
1862 -
Les débordements de la Dives.
- Pendant
la saison pluvieuse qui vient de s'écouler, ont, comme les années
précédentes, causé d'assez grands dommages aux riverains de ce cours
d'eau, notamment dans les communes de Crocy, Beaumais, Vicques, Jort,
Morières, Grisy, Bernières et Vendœuvres.
Le
préjudice qu'ont souffert 67 propriétaires de ces communes, d'après
les renseignements à nous transmis, dépasse le chiffre de 13 000 f.
(Journal de Falaise.)
Mai
1866 -
Découvert d'un cadavre. -
On a retiré de
la rivière la Dives, aux environs de Jort, le cadavre du nommé
Delamaire François, marchand colporteur, âgé de 52 ans, né à Dol
(Ille-et-Vilaine). Il paraît que la mort de cet homme serait le
résultat d'un suicide, et que toute idée de malveillance doit être
écartée.
Le
sieur Delamaire était marié et père de quatre enfants.
Juillet
1867
-
Chemin de fer.
-
Un arrêté
de M. le préfet porte qu'une enquête aura lieu, dans les communes de
Morteaux, Damblainville, Coulibœuf, Ailly, Bernières et Jort, en
conformité du titre II de la loi du 3 mai 1811, sur l'établissement du
chemin de fer de Mézidon au Mans, partie comprise sur les territoires
de ces communes. Cette enquête commencera le 5 juillet et sera close le
15 du même mois, et pendant toute sa durée, les plans et états
parcellaires resteront déposés à la mairie de chaque commune, où
tous les intéressés pourront en prendre connaissance.
Le
20 du même mois, à midi, une commission, présidée par M. le
sous-préfet de Falaise, se réunira à la sous-préfecture. Elle
recevra, pendant huit jours, les observations des intéressés, les
appellera toutes les fois qu'elle le jugera convenable et donnera son
avis. Ses opérations devront être terminées dans le délai de dix
jours. (Ordre et la Liberté)
Octobre
1872 -
Avis aux cultivateurs.
- Prière
présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des
ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux
pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de
cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient
ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix
ont becqueté
ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de
trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé
aucun doute sur les causes de
l'empoisonnement.
Décembre
1872 -
Café chantant.
- Le
ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents
auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés
concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce
que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les
divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre
public, soient éliminés des programmes.
Décembre
1872 -
Pluies et récoltes.
- Les
pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un
mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de
cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs
le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir
que dans les blés
d'avril, qui sont loin de présenter les mêmes avantages. Les colzas,
en général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion
temporaire.
La
plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez
élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le
demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles
anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus
mentionné.
Les
pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances
qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs
départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que
le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit
: hiver pluvieux, été abondant ».
Décembre
1872 -
Cartes-poste.
- Il
va être établi des cartes-poste qui seront vendues par
l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise
dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un
côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse
et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service.
Décembre
1872 -
Récompenses.
- La
Société pour l'instruction élémentaire (siège à Paris), dans sa
séance annuelle, a récompensé les instituteurs du Calvados dont les
noms suivent : Rappels de médailles de bronze : MM. Gaugain,
instituteur à Louvigny, et Marie, instituteur à Campandré-Valcongrain.
— Médaille de
bronze : M. Lavolley, instituteur à Ranville.
— Mentions
honorables : MM. Leboucher, instituteur à Jort, et Marie,
instituteur à Lisores.
Février
1876
-
Mort subite. -
Le
1er de ce mois, vers 10 heures du matin, sur le territoire de
la commune de Jort, on a découvert, dans une carrière où il
travaillait, le cadavre de M. Dominique Laynet, âgé de 73 ans, ouvrier
carrier, domicilié à Jort. Les constatations médico-légales ont fait
connaître que la mort remontait à plusieurs jours et qu'elle était le
résultat d'une attaque d'apoplexie ou de la rupture d'un anévrisme.
Octobre
1893 -
Les fantaisies de la foudre.
- Dans
notre dernier numéro, nous disions que trois veaux avaient été
foudroyés par le tonnerre, à Saint-André-de-Fontenay.
Le même jour, à Jort, deux veaux ont été aussi foudroyés par
la foudre, et le sieur Baptiste Sonnet, 38 ans, garde particulier, a eu
son parapluie arraché et porté 25 mètres en arrière.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1894 -
Mort accidentelle. - Dimanche,
un ouvrier carrier de la société des Carrière de l'Ouest, canton de
Couliboeuf, avait pris un petit wagonnet remisé sur le chantier pour
porter à la gare de Jort un de ses amis qui devait prendre le train vers
sept heures.
Par
suite de la pente du terrain, ces wagonnets roulent seuls sur les rails
placés sur l'accotement de la route jusqu'au lieu dit la Maison-Neuve.
A peine le wagonnet était-il sorti des carrières qu'il renversa un
autre ouvrier revenant de Jort avec sa famille et rentrant à
Perrières.
Cet
homme, entendant du bruit, la nuit très noire, crut que c'était le
roulement d'une voiture, il se gara entre les deux rails et fut
renversé et tué par le wagonnet. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1894 -
Bête méchante. -
M. Gustave Herson, facteur intérimaire, a été attaqué et
terrassé par une vache qui était à l'abandon sur la commune de Jort.
Cet animal, complètement
furieux aurait éventré M. Herson sans l'arrivée de plusieurs
personnes qui ont pu le dégager. Procès-verbal à la propriétaire. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1895 - Une bête a
corne. -
Madame La Taurellière est une servante bien connue, entre
les pays de Jort et de St-Pierre-sur-Dives, pour ses escapades
amoureuses. Rien ne la retient. L'autre après-midi, comme elle était
derrière un mulon de paille en train de causer très intimement avec un
grand valet des environs, son mari entra dans l'herbage sans les
voir.
Mame
La Taurellière ne se dérangea pas et ne se décida à quitter
son compagnon qu'à la vue de son maître.
Il
vit bien de quoi il retournait, lui... Aussi, en route, ayant rencontré
le mari de La Taurellière, il ne put retenir un sourire.
—
Qui qu'vos avez donc à rire comme cha ? maître, lui demanda tout
bêtement le mari.
—
Dame ! m'n'ami, chest que j'viens
d'vais qu'j'ai eune bête à cornes d'pu dans m'herbage.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Incendie. - Incendie considérable lundi la nuit, à Jort, dans la
ferme de M. Duseaux, exploitée par M. Lemaître. Pertes importantes. On
suppose que ce sont des enfants qui, en revenant de la fête de Jort,
ont mis le feu en tirant des pétards. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Ex-époux touchants. -
Marie
Lemoine, journalière à Jort, ayant rencontré son ex-mari, le sieur
Gustave Lecointe, journalier à Courcy, celui-ci voulut, malgré leur
divorce, se montrer galant envers elle. Mais son ex-femme repoussa ses
avances auxquelles elle mit fin en le giflant. Un coup de pied fut la
réponse de Lecointe à sa
femme.
C'est
alors que celle-ci, poursuivie par Lecointe, le frappa au cou avec un
vieux couteau servant à arracher de l'herbe. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
La chasse entravée. -
Favorisée
par le temps, l'ouverture a été bonne partout. Beaucoup de perdrix,
moins de lièvres et très peu de cailles.
—
MM. les maires de Sassy, Morteaux, Pertheville-Ners, Fresné-la-Mère,
Villy, Jort, etc., ont fait publier que la chasse est interdite sur leur
territoire, pour tous les étrangers qui n’auraient
pas versé, entre les mains du maire, une somme, de 10 francs pour le
bureau de bienfaisance.
—
D'autres maires interdisent la chasse aux personnes qui n'ont pas pris
de permis à la mairie de la commune. Si tous les maires en faisaient
autant, les pauvres chasseurs, dont les droits sont déjà très
restreints, ne sauraient plus où poser le pied.
—
D'ailleurs, nous ne saurions trop répéter que les maires qui agissent
ainsi excèdent leurs pouvoirs et s'exposeraient dans certains cas a
être poursuivis comme concussionnaires.
Nous
sommes convaincus que le préfet ignoré ces faits, sans cela il y
aurait certainement mis bon ordre.
A
là préfecture du Calvados on a délivré 396 permis de chasse de plus
qu'en 1896 et on a entré moins de gibier. A Caen, en 1896, on a
déclaré, les deux premiers jours, 215 lièvres
; 4 147 perdrix et 363 cailles. En 1897, 180 lièvres ; 4 536 perdrix,
199 cailles.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Interdiction de Pêche. -
En
vue de protéger
la reproduction du poisson, la pêche, du saumon est interdite du 30
septembre au 10 janvier, celle de la truite et de l'ombre-chevalier du
20 octobre au 31 janvier, et celle du lavaret, du 15 novembre au 31
décembre.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Le suicide de Vendoeuvre-Jort.
- Nous
avons annoncé dans notre dernier numéro qu'un individu s'était précipité
sous un train arrivant à Vendoeuvre-Jort. C'est
le sieur Hubert, 40 ans, patron-forgeron des carrières de Perrières.
Hubert avait été aperçu sur la voie par deux gardes-barrière. Sur
leurs observations qu'il se trompait de
route s'il voulait regagner son domicile, l'infortuné s'était retiré,
mais, quelques mètres plus loin, dans un accès de fièvre chaude, il
se jetait sur les rails au moment où arrivait le train qui le coupait
en deux. Le tronc, dont les bras étaient détachés, fut traîné sur
un parcours de trente mètres, les pieds étaient coupés et les jambes,
que l'on n'a pas retrouvées, étaient restées dans le cendrier de la
locomotive. Hubert était estimé de tous, il laisse quatre enfants
auxquels, avant de mettre à exécution son funeste projet, il a laissé
une lettre qui semble indiquer l'altération de ses facultés
intellectuelles. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1898 -
Fraudeur
en grand. - Deux
voitures, transportant en
fraude environ un tonneau d'eau-de-vie de cidre, ont été rencontrées,
sur la route de Livarot à Jort, par les commis de la régie. Ceux-ci
ont réussi à s'en emparer. Eau-de-vie, chevaux, voitures et équipages
ont été saisis. Le tout peut valoir au moins 4 000 francs. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Encore un accident de chasse.
- Le
sieur Moulin, demeurant à Jort, près Saint-Pierre-sur-Dives, chassait,
dimanche, avec l'un de ses cousins et son frère.
A un moment donné, il se trouvait en avant, à environ vingt mètres,
rabattant devant eux, quand, au bruit de gibier prenant son vol, il tira
imprudemment les deux coups de son fusil dans la direction de ses
compagnons. Son cousin reçut quelques plombs dans un bras et à la
tête, mais son frère tomba ensanglanté, le visage horriblement
mutilé, les
deux yeux entièrement sortis de la tête. On dut transporter le blessé
à l'hôtel-Dieu de Caen, où son état fut jugé très grave.
Si
on peut le sauver, il restera certainement aveugle. Xavier Moulin a 32
ans, il est célibataire et est depuis plusieurs années facteur à Jort.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Orages et chaleurs. - Il y a des orages dans le ciel et dans la terre : à Rome, il
y a eu des tremblements de terre ; en Sicile, les laves de l'Etna
menacent d'engloutir les villages qui l'entourent.
—
Vendredi et samedi, des tempêtes de grêle et d'eau ont dévasté notre
région. Le tonnerre a foudroyé des bestiaux, incendié des maisons,
découvert plusieurs églises, renversé des arbres et couché les
moissons. Quantité de vitres ont été brisées, à l'école de
dressage de Caen, il y en a eu 70. Les serres et les cloches à melons
ont été très avariées.
A
Venoix. chez M. Levée, 200 cloches ont été brisées.
Dans
la montagne de Carlit (Pyrénées-Orientales), 200 moutons et des vaches
ont été foudroyés.
Les
départements de l'Eure et la Seine-Inférieure ont beaucoup souffert.
Près de Honfleur, nous avons ramassé des grêlons, ayant la forme d'un
œuf, qui pesaient 15 à 10 grammes, On nous a affirmé qu'il y en avait
eu de 20 et 22 grammes.
A
Charlottembourg (Allemagne), la foudre est tombée sur un treillage
métallique sur lequel de nombreuses personnes étaient appuyées. Trois
ont été tuées et quatre blessées grièvement.
C'est
à la suite d'une chaleur étouffante que ces orages se sont produits. A
Caen, nous avons eu jusqu'à 34 degrés ; à Paris, 33 ; à Londres, 35.
Et comme les Anglais ne sont pas
habitués a ces chaleurs, ils tombaient comme des mouches et plusieurs
chantiers ont cessé de travailler.
La
chaleur a été la cause de nombreux décès. On connaît les chiffres
des dégâts pour quelques propriétaires de l'arrondissement de
Falaise. M. Delauge, de Morteaux-Couliboeuf, éprouve une perte de 5 000
fr. ; M. Mallet, de Jort, 2 000 fr. ; MM. Guérin, Dumont et
Liénart, à Beaumais, 2 500 fr., 3 000 fr. et 4 000 fr. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Août
1899 -
Les orages. -
Nous
avons eu une série d'orages cette semaine. Les dégâts sont nombreux
partout. La tempête a été violente du coté de Veudœuvre-Jort dans
le Calvados. Le tonnerre, la grêle et le vent ont fait rage dans toute
cette contrée sans discontinuer pendant trois heures.
La
foudre a tué, à Falaise, six génisses appartenant au sieur Lemarchand
; à Saint-Pierre-sur-Dives, deux génissons appartenant au sieur
Frémont ; à Orbec, une vache appartenant au sieur Catherine.
Il
y a eu plusieurs accidents dans la Seine-Inférieure : à Oissel, c'est
un jeune garçon de 10 ans, nommé Panier, qui a été foudroyé dans
les champs ; à Tourville-la-Rivière, la foudre a tué une jeune
fille dans son lit ; à Elbeuf, un aiguilleur du chemin de fer a reçu
une forte commotion ; à Bolbec, un moissonneur Pierre Joutel, a été
tué dans les champs par la foudre.
A
Paris, l'orage a été très violent. La foudre est tombée sur la
fabrique d'ouate pour pansements, de M. Jouaust, rue des Entrepreneurs,
qui a été en partie détruite. Ce sinistre met de nombreux ouvriers
sans ouvrage.
Un
terrible ouragan s'est déchaîné sur Tours et les environs. Les
dégâts sont importants. De nombreux arbres ont été arrachés.
Le
train de Châteauroux à Tours a subi un retard de trois heures et
demie, par suite d'un déraillement survenu à Esvres, où un poteau
télégraphique, un fil et un arbre avaient été renversés sur la voie
par l'orage. Il n'y a pas eu d'accidents de personnes.
Dans
la commune d'Aguessac (Hérault), la foudre est tombée au domaine de la
Merlerie et a tué 48 brebis. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Tentative
de déraillement.
- Dans la nuit de mardi à mercredi, une traverse a été déposée près
de la gare de Jort sur la voie, de façon à amener un déraillement. Un
train de marchandises a rencontré l'obstacle et la machine à subi des
avaries, sans dérailler. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Coups
mortels.
- Les
nommés Ameline et Marie, en jouant aux quilles à Jort, se prirent de querelle et en vinrent aux coups.
Ameline
ayant
le dessous,
son
frère
Émile,
33
ans,
intervint
et
donna
un si fort
coup
de
poing à Marie que celui-ci tomba à la renverse et ne put se relever qu'avec l'aide de son adversaire qui lui paya du Café.
Le
lendemain,
Marie s'alitait et succombait sept jours après aux suites des coups qu’il avait reçus. Il était âgé de 44 ans, marié et père de famille. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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