15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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JORT

Canton de Morteaux-Coulibœuf

Les habitants de la commune sont des Jortais, Jortaises

Juin 1830   -   Tentative d'incendie à Jorts : une jeune fille suspectée.   -   Deux jours auparavant, une tentative d'incendie avait eu lieu dans la ferme du sieur Racine, cultivateur dans la commune de Jorts. Le feu avait été mis dans une étable, on s'en aperçut heureusement à temps, et l'on parvint à l'éteindre, le brandon incendiaire était enveloppé avec du souffre dans une poignée de filasse mêlée de plumes.

Des soupçons ayant plané sur une fille, voisine du sieur Racine, on a fait chez elle une perquisition qui y a fait découvrir de la filasse semblable à celle qui contenait le germe de l'incendie. Elle a été sur-le-champ arrêtée. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1856   -  Un ouvrier écrasé par une voiture.  -   Le 27 octobre, un ouvrier terrassier, âgé de 41 ans. nommé Guillaume-Jean Pamget, originaire du département d’Ille-et-Vilaine, rencontra, sur la route de Falaise à Lisieux, une

voiture chargée de tourteaux de colza, et demanda au conducteur la permission de monter sur cette voiture, permission qui lui fut accordée.

Quelques instants plus tard, dans la traversée de la commune de Jort, ce malheureux voulut descendre et ne prévint pas le conducteur de son intention. Il tomba, son corps se trouva pris entre une des roues et le chartil de la voiture et fut horriblement mutilé.

Pamget eut la mâchoire brisée en trois endroits, et un des os ainsi disloqués pénétra dans son oreille, gauche. Le dessus de la main gauche fut dépouillé et ses muscles mis à nu ; son pied droit fut presque broyé et la semelle de sa botte entièrement séparée de sa tige.

Cet épouvantable malheur qui menace d’avoir les suites les plus déplorables, ne saurait être imputé au conducteur de la voiture qui n’a aucune imprudence à se reprocher. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1860   -   Une dépêche.   -   Par une dépêche qu'il vient d'adresser à M. le préfet, M. le général commandant la subdivision du Calvados, fait connaître qu'il autorise le 98e de ligne à mettre à la disposition des agriculteurs 120 hommes de ce régiment.

De nouvelles instructions, dit le général, autorisent à changer l'époque du départ et du retour des travailleurs suivant l'avancement des moissons. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   On lit dans le journal de Falaise du 23 juin.   -   Les pluies torrentielles tombées la semaine dernière et au commencement de la semaine courante ont jeté la rivière de Dives hors de son lit et entraîné de sérieux dégâts, notamment dans sept communes de l'arrondissement de Falaise.

Le débordement de cette rivière, dont le courant a envahi les prairies voisines, a été, pour cinq propriétaires de Beaumais, la cause d'un dommage s'élevant à 1 300 fr. ; huit propriétaires de Crocy ont éprouvé une perte de 2 100 fr. ; six de Morteaux-Couliboeuf, une perte de 4 500 fr. ; dix de Jort, une perte de 5 350 fr. ; trois de Grisy, une perte de 650 fr. ; quatre de Vendeuvre, une perte de 1 660 fr. ; et six de Morières, une perte de 2 440 fr.

Le désastre connu à ce jour se traduit donc par un chiffre de 18 000 fr.

Les prés submergés par les eaux de la Dives sont gravement compromis par les vases qu'ont laissées ces eaux sur le sol de ces près, dont les produits n'étaient pas assurés.

Si nous sommes bien informé, l'Orne aussi aurait franchi ses bords et aurait ravagé les propriétés riveraines, principalement aux alentours de la commune de Thury-Harcourt. Les détails nous manquent sur les suites de cette nouvelle catastrophe. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Pour les élèves des lycées et collèges.   -   A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17, pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Falaise.

Morteaux-Coulibœuf. - Travaux importants à l'église.   150 fr.

Sassy. - Travaux à l'église.   75 fr.

Courcy. Travaux à l'église.   75 fr.

Crocy. - Travaux à l'église.   75 fr.

Jort. - Travaux à l'église.   50 fr.

Norrey. - Travaux à l'église.   50 fr.

Beaumais. - Travaux à l'église.   150 fr.

Saint-Sylvain. - Construction d'une halle.   150 fr.

Louvagny. - Assainissement de l'église.   23 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1861   -   Par arrêté.   -    Par arrêté du 9 décembre, M. le préfet a nommé Mlle de Gourlet directrice des postes au bureau de Jort, en remplacement de Mlle Cauvin, appelée à un autre poste. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1862   -  Les débordements de la Dives.   -    Mai 1862   -  Les débordements de la Dives.   -    Pendant la saison pluvieuse qui vient de s'écouler, ont, comme les années précédentes, causé d'assez grands dommages aux riverains de ce cours d'eau, notamment dans les communes de Crocy, Beaumais, Vicques, Jort, Morières, Grisy, Bernières et Vendœuvres.

Le préjudice qu'ont souffert 67 propriétaires de ces communes, d'après les renseignements à nous transmis, dépasse le chiffre de 13 000 f.  (Journal de Falaise.)

 

Mai 1866   -   Découvert d'un cadavre.   -   On a retiré de la rivière la Dives, aux environs de Jort, le cadavre du nommé Delamaire François, marchand colporteur, âgé de 52 ans, né à Dol (Ille-et-Vilaine). Il paraît que la mort de cet homme serait le résultat d'un suicide, et que toute idée de malveillance doit être écartée.

Le sieur Delamaire était marié et père de quatre enfants.  

 

Juillet 1867   -   Chemin de fer.   -    Un arrêté de M. le préfet porte qu'une enquête aura lieu, dans les communes de Morteaux, Damblainville, Coulibœuf, Ailly, Bernières et Jort, en conformité du titre II de la loi du 3 mai 1811, sur l'établissement du chemin de fer de Mézidon au Mans, partie comprise sur les territoires de ces communes. Cette enquête commencera le 5 juillet et sera close le 15 du même mois, et pendant toute sa durée, les plans et états parcellaires resteront déposés à la mairie de chaque commune, où tous les intéressés pourront en prendre connaissance.

Le 20 du même mois, à midi, une commission, présidée par M. le sous-préfet de Falaise, se réunira à la sous-préfecture. Elle recevra, pendant huit jours, les observations des intéressés, les appellera toutes les fois qu'elle le jugera convenable et donnera son avis. Ses opérations devront être terminées dans le délai de dix jours. (Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1872   -  Avis aux cultivateurs.  -  Prière présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé aucun doute sur les causes de l'empoisonnement.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Pluies et récoltes.  -  Les pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir que dans les blés d'avril, qui sont loin de présenter les mêmes avantages. Les colzas, en général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion temporaire. 

La plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné. 

Les pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit : hiver pluvieux, été abondant ».

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Décembre 1872   -  Récompenses.  -  La Société pour l'instruction élémentaire (siège à Paris), dans sa séance annuelle, a récompensé les instituteurs du Calvados dont les noms suivent : Rappels de médailles de bronze : MM. Gaugain, instituteur à Louvigny, et Marie, instituteur à Campandré-Valcongrain.    Médaille de bronze : M. Lavolley, instituteur à Ranville.      Mentions honorables : MM. Leboucher, instituteur à Jort, et Marie, instituteur à Lisores. 

 

Février 1876   -  Mort subite.  -  Le 1er de ce mois, vers 10 heures du matin, sur le territoire de la commune de Jort, on a découvert, dans une carrière où il travaillait, le cadavre de M. Dominique Laynet, âgé de 73 ans, ouvrier carrier, domicilié à Jort. Les constatations médico-légales ont fait connaître que la mort remontait à plusieurs jours et qu'elle était le résultat d'une attaque d'apoplexie ou de la rupture d'un anévrisme.  

 

Octobre 1893  -  Les fantaisies de la foudre.  -  Dans notre dernier numéro, nous disions que trois veaux avaient été foudroyés par le tonnerre, à Saint-André-de-Fontenay.  Le même jour, à Jort, deux veaux ont été aussi foudroyés par la foudre, et le sieur Baptiste Sonnet, 38 ans, garde particulier, a eu son parapluie arraché et porté 25 mètres en arrière. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, un ouvrier carrier de la société des Carrière de l'Ouest, canton de Couliboeuf, avait pris un petit wagonnet remisé sur le chantier pour porter à la gare de Jort un de ses amis qui devait prendre le train vers sept heures. 

Par suite de la pente du terrain, ces wagonnets roulent seuls sur les rails placés sur l'accotement de la route jusqu'au lieu dit la Maison-Neuve. A peine le wagonnet était-il sorti des carrières qu'il renversa un autre ouvrier revenant de Jort avec sa famille et rentrant à Perrières. 

Cet homme, entendant du bruit, la nuit très noire, crut que c'était le roulement d'une voiture, il se gara entre les deux rails et fut renversé et tué par le wagonnet. (Source  : Le Bonhomme  Normand)

 

Juillet 1894  -  Bête méchante.   -  M. Gustave Herson, facteur intérimaire, a été attaqué et terrassé par une vache qui était à l'abandon sur la commune de Jort. Cet animal, complètement furieux aurait éventré M. Herson sans l'arrivée de plusieurs personnes qui ont pu le dégager. Procès-verbal à la propriétaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Une bête a corne.  -  Madame La Taurellière est une servante bien connue, entre les pays de Jort et de St-Pierre-sur-Dives, pour ses escapades amoureuses. Rien ne la retient. L'autre après-midi, comme elle était derrière un mulon de paille en train de causer très intimement avec un grand valet des environs, son mari entra dans l'herbage sans les voir. 

Mame La Taurellière ne se dérangea pas et ne se décida à quitter son compagnon qu'à la vue de son maître.

Il vit bien de quoi il retournait, lui... Aussi, en route, ayant rencontré le mari de La Taurellière, il ne put retenir un sourire. 

— Qui qu'vos avez donc à rire comme cha ? maître, lui demanda tout bêtement le mari. 

— Dame ! m'n'ami, chest que j'viens d'vais qu'j'ai eune bête à cornes d'pu dans m'herbage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Incendie.  -  Incendie considérable lundi la nuit, à Jort, dans la ferme de M. Duseaux, exploitée par M. Lemaître. Pertes importantes. On suppose que ce sont des enfants qui, en revenant de la fête de Jort, ont mis le feu en tirant des pétards. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Ex-époux touchants.   -   Marie Lemoine, journalière à Jort, ayant rencontré son ex-mari, le sieur Gustave Lecointe, journalier à Courcy, celui-ci voulut, malgré leur divorce, se montrer galant envers elle. Mais son ex-femme repoussa ses avances auxquelles elle mit fin en le giflant. Un coup de pied fut la réponse de Lecointe à sa femme.

C'est alors que celle-ci, poursuivie par Lecointe, le frappa au cou avec un vieux couteau servant à arracher de l'herbe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  La chasse entravée.  -  Favorisée par le temps, l'ouverture a été bonne partout. Beaucoup de perdrix, moins de lièvres et très peu de cailles.

—  MM. les maires de Sassy, Morteaux, Pertheville-Ners, Fresné-la-Mère, Villy, Jort, etc., ont fait publier que la chasse est interdite sur leur territoire, pour tous les étrangers qui n’auraient pas versé, entre les mains du maire, une somme, de 10 francs pour le bureau de bienfaisance.

—  D'autres maires interdisent la chasse aux personnes qui n'ont pas pris de permis à la mairie de la commune. Si tous les maires en faisaient autant, les pauvres chasseurs, dont les droits sont déjà très restreints, ne sauraient plus où poser le pied.

—  D'ailleurs, nous ne saurions trop répéter que les maires qui agissent ainsi excèdent leurs pouvoirs et s'exposeraient dans certains cas a être poursuivis comme concussionnaires.  Nous sommes convaincus que le préfet ignoré ces faits, sans cela il y aurait certainement mis bon ordre.

A là préfecture du Calvados on a délivré 396 permis de chasse de plus qu'en 1896 et on a entré moins de gibier. A Caen, en 1896, on a déclaré, les deux premiers jours, 215 lièvres ; 4 147 perdrix et 363 cailles. En 1897, 180 lièvres ; 4 536 perdrix, 199 cailles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Interdiction de Pêche.  -  En vue de protéger la reproduction du poisson, la pêche, du saumon est interdite du 30 septembre au 10 janvier, celle de la truite et de l'ombre-chevalier du 20 octobre au 31 janvier, et celle du lavaret, du 15 novembre au 31 décembre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Le suicide de Vendoeuvre-Jort.  -  Nous avons annoncé dans notre dernier numéro qu'un individu s'était précipité sous un train arrivant à Vendoeuvre-Jort. C'est le sieur Hubert, 40 ans, patron-forgeron des carrières de Perrières. Hubert avait été aperçu sur la voie par deux gardes-barrière. Sur leurs observations qu'il se trompait de route s'il voulait regagner son domicile, l'infortuné s'était retiré, mais, quelques mètres plus loin, dans un accès de fièvre chaude, il se jetait sur les rails au moment où arrivait le train qui le coupait en deux. Le tronc, dont les bras étaient détachés, fut traîné sur un parcours de trente mètres, les pieds étaient coupés et les jambes, que l'on n'a pas retrouvées, étaient restées dans le cendrier de la locomotive. Hubert était estimé de tous, il laisse quatre enfants auxquels, avant de mettre à exécution son funeste projet, il a laissé une lettre qui semble indiquer l'altération de ses facultés intellectuelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Fraudeur en grand.  -  Deux voitures, transportant en fraude environ un tonneau d'eau-de-vie de cidre, ont été rencontrées, sur la route de Livarot à Jort, par les commis de la régie. Ceux-ci ont réussi à s'en emparer. Eau-de-vie, chevaux, voitures et équipages ont été saisis. Le tout peut valoir au moins 4 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Encore un accident de chasse.   -  Le sieur Moulin, demeurant à Jort, près Saint-Pierre-sur-Dives, chassait, dimanche, avec l'un de ses cousins et son frère. A un moment donné, il se trouvait en avant, à environ vingt mètres, rabattant devant eux, quand, au bruit de gibier prenant son vol, il tira imprudemment les deux coups de son fusil dans la direction de ses compagnons. Son cousin reçut quelques plombs dans un bras et à la tête, mais son frère tomba ensanglanté, le visage horriblement mutilé,  les deux yeux entièrement sortis de la tête. On dut transporter le blessé à l'hôtel-Dieu de Caen, où son état fut jugé très grave. 

Si on peut le sauver, il restera certainement aveugle. Xavier Moulin a 32 ans, il est célibataire et est depuis plusieurs années facteur à Jort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Orages et chaleurs.   -  Il y a des orages dans le ciel et dans la terre : à Rome, il y a eu des tremblements de terre ; en Sicile, les laves de l'Etna menacent d'engloutir les villages qui l'entourent.

— Vendredi et samedi, des tempêtes de grêle et d'eau ont dévasté notre région. Le tonnerre a foudroyé des bestiaux, incendié des maisons, découvert plusieurs églises, renversé des arbres et couché les moissons. Quantité de vitres ont été brisées, à l'école de dressage de Caen, il y en a eu 70. Les serres et les cloches à melons ont été très avariées.

A Venoix. chez M. Levée, 200 cloches ont été brisées.

Dans la montagne de Carlit (Pyrénées-Orientales), 200 moutons et des vaches ont été foudroyés.

Les départements de l'Eure et la Seine-Inférieure ont beaucoup souffert. Près de Honfleur, nous avons ramassé des grêlons, ayant la forme d'un œuf, qui pesaient 15 à 10 grammes, On nous a affirmé qu'il y en avait eu de 20 et 22 grammes.

A Charlottembourg (Allemagne), la foudre est tombée sur un treillage métallique sur lequel de nombreuses personnes étaient appuyées. Trois ont été tuées et quatre blessées grièvement.

C'est à la suite d'une chaleur étouffante que ces orages se sont produits. A Caen, nous avons eu jusqu'à 34 degrés ; à Paris, 33 ; à Londres, 35. Et comme les Anglais ne sont pas habitués a ces chaleurs, ils tombaient comme des mouches et plusieurs chantiers ont cessé de travailler.

La chaleur a été la cause de nombreux décès. On connaît les chiffres des dégâts pour quelques propriétaires de l'arrondissement de Falaise. M. Delauge, de Morteaux-Couliboeuf, éprouve une perte de 5 000 fr. ; M. Mallet, de Jort, 2 000 fr. ; MM. Guérin, Dumont et Liénart, à Beaumais, 2 500 fr., 3 000 fr. et 4 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Les orages.   -   Nous avons eu une série d'orages cette semaine. Les dégâts sont nombreux partout. La tempête a été violente du coté de Veudœuvre-Jort dans le Calvados. Le tonnerre, la grêle et le vent ont fait rage dans toute cette contrée sans discontinuer pendant trois heures.

La foudre a tué, à Falaise, six génisses appartenant au sieur Lemarchand ; à Saint-Pierre-sur-Dives, deux génissons appartenant au sieur Frémont ; à Orbec, une vache appartenant au sieur Catherine.

Il y a eu plusieurs accidents dans la Seine-Inférieure : à Oissel, c'est un jeune garçon de 10 ans, nommé Panier, qui a été foudroyé dans les champs ; à Tourville-la-Rivière, la foudre a tué une jeune fille dans son lit ; à Elbeuf, un aiguilleur du chemin de fer a reçu une forte commotion ; à Bolbec, un moissonneur Pierre Joutel, a été tué dans les champs par la foudre.

A Paris, l'orage a été très violent. La foudre est tombée sur la fabrique d'ouate pour pansements, de M. Jouaust, rue des Entrepreneurs, qui a été en partie détruite. Ce sinistre met de nombreux ouvriers sans ouvrage.

Un terrible ouragan s'est déchaîné sur Tours et les environs. Les dégâts sont importants. De nombreux arbres ont été arrachés.

Le train de Châteauroux à Tours a subi un retard de trois heures et demie, par suite d'un déraillement survenu à Esvres, où un poteau télégraphique, un fil et un arbre avaient été renversés sur la voie par l'orage. Il n'y a pas eu d'accidents de personnes.

Dans la commune d'Aguessac (Hérault), la foudre est tombée au domaine de la Merlerie et a tué 48 brebis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Tentative de déraillement.  -   Dans la nuit de mardi à mercredi, une traverse a été déposée près de la gare de Jort sur la voie, de façon à amener un déraillement. Un train de marchandises a rencontré l'obstacle et la machine à subi des avaries, sans dérailler. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Coups mortels.  -  Les nommés Ameline et Marie, en jouant aux quilles à Jort, se prirent de querelle et en vinrent aux coups. 

Ameline ayant le dessous, son frère Émile, 33 ans, intervint et donna un si fort coup de poing à Marie que celui-ci tomba à la renverse et ne put se relever qu'avec l'aide de son adversaire qui lui paya du Café. 

Le lendemain, Marie s'alitait et succombait sept jours après aux suites des coups qu’il avait reçus. Il était âgé de 44 ans, marié et père de famille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

JORT  -  Route de Saint-Pierre-sur-Dives

525  -  JORT (Calvados)   -  La Place de l'Église.  E. F.

JORT  -  Rue Principale

JORT   -  Rue de la Poste

 JORT   -  Rue Pricipale

 JORT   -  L'Église

VANDOEUVRE-JORT (Calvados)

Hôtel de la Gare  -  Terrasses et ..................

JORT   -  Château de Pont-Darrière

479.  -  JORT (Calvados).  -  Façade du Manoir de Macé.  E. F.

JORT   -  La Gare

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