Novembre
1901 - Victime du travail.
- Le
sieur Marie, ouvrier aux carrières de l'Ouest de Vendeuvre-Jort, était
employé à décharger des wagons de macadam à la gare du chemin de
1er. Il tomba accidentellement sur la voie et se blessa grièvement, et
décéda le lendemain. Il laissa une veuve et des enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Accidents de voiture.
-
Le sieur Courty, voyageur de commerce à Lisieux, se rendait en
voiture de Torigny-sur-Vire à Balleroy. Comme il se trouvait à la
sortie du village de la Bazoque, le jeune Georges Martin, 9 ans 1/2,
traversa la route. Malgré l'effort du conducteur, le cheval, bien
qu'allant au petit trot, ne put s'arrêter et renversa l'enfant. Relevé
sans connaissance, le jeune Martin portait, à la tête, plusieurs
ecchymoses, mais les blessures ne sont pas graves.
—
Le sieur Olivier, cultivateur à Rouvres, près Vendeuvre-Jort,
rentrait, avec sa famille, dans une voiture attelée d'un jeune cheval.
L'animal, ayant pris peur tout à coup, partit à fond
de train. Le sieur Olivier, voyant le danger pour les siens, sauta de
voiture et, dans sa chute, se fit de graves contusions.
Deux
doigts de la main droite furent complètement écrasés. On a dû en
faire l'amputation. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Fraudeurs pincés.
- Vendredi
matin, vers 3 heures, des employés de la régie de Caen, en observation
au bout des chasses de Louvigny, virent passer, allant
vers Caen, deux voitures qui leur parurent contenir de l'eau-de-vie de
fraude. Ils les suivirent et, quand elles arrivèrent près du passage
à niveau de la prairie, ils tirèrent des coups de revolver en l'air.
Là
conducteur de la seconde voiture nommé Prével, 30 ans, déjà
condamné d'eux fois pour fraude en 1901, fût effrayé, il s’arrêta
et laissa les employés saisir son chargement. Les Carrières du passage
à niveau étant ouvertes le conducteur de la première voiture fit
prendre le galop à son cheval, mais il le dirigea mal et la voiture
tomba sur le côté. Le conducteur ainsi qu'un homme qui était avec lui
s'enfuirent.
Prével,
arrêté, refusa de donner le nom de son maître, mais on sait qu'il
travaille pour un fraudeur bien, connu, le nommé Gastebled, dont nous
nous sommes occupés à plusieurs reprises, et qui transporte de
l'eau-de-vie en fraude pour un marchand de l’arrondissement de
Lisieux. Les deux voitures saisies contenaient sept fûts de trois-six
à 96° et un petit baril d'eau-de-vie de cidre de trois litres, en tout
873 litres, passibles, d'un droit de; 2 469 fr.
La
femme Gastebled précédait les fraudeurs pour s'assurer qu'aucun danger
n'était à redouter. C'était elle qui avait fait ouvrir les
barrières. Elle était allée jusqu'à l'octroi du Grand-Cours, mais y
ayant aperçu des employés en observation elle revenait pour faire
rebrousser chemin aux fraudeurs quand les fuyards lui apprirent que leur
chargement était pris. Les voitures avaient de fausses plaques, mais on
croit connaître le nom de leur propriétaire.
—
Près de la gare de Jort, les employés de la régie aperçurent deux
individus dans une voiture qui filait bon train. Ils la perdirent de
vue. Des gendarmes en tournée les accompagnèrent
et bientôt, dans une côte, ils trouvèrent la voiture arrêtée. Le
cheval était fourbu.
Les
individus s'enfuirent et abandonnèrent
la voiture qui portait une plaque au nom de Pierre et contenait 400
litres d'eau-de-vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1903 - Imprudence. -
Le jeune domestique de M. Bréard, cultivateur à Jort, avait eu
l'imprudence de monter sur un des chevaux qu'il ramenait du labour. Les
chevaux, effrayés par un train, sont partis au galop.
En tombant, les jambes du jeune homme s'embarrassèrent dans les
guides, et il a été ainsi traîné pendant plus de 500 mètres.
Le
jeune imprudent a été rainasse dans un état déplorable.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Vol important. -
En l'absence des époux Lemoine, cultivateurs à Jort, près
Morteaux-Coulibœuf, le nommé Auguste Ligneul, 27 ans, journalier,
s'est introduit chez eux par effraction et a volé, dans l'armoire, 750
fr. en billets et en or.
Ligneul
devait épouser la petite fille des époux Lemoine. Quand
on l'a arrêté, il n'avait plus que 380 francs sur lui. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Le fiancé voleur. -
Joseph
Ligneul, 27 ans, journalier, sans domicile fixe, devait épouser la
petite fille des époux Lemoine, cultivateurs à Jort, près Morteaux-Coulibœuf.
Il profita de leur absence pour fracturer la porte de la chambre et
l'armoire et s'empara de 800 fr.
Arrêté
le lendemain, il prétendit n'avoir pris que 400 fr. C'est un repris de
justice dangereux. Il avait essayé d'assommer M. Ottavi, gardien de la
prison de Falaise. On l'a condamné à 3 ans de prison. Défenseur : Me
Leroy. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Récompenses. -
Des médailles et diplômes d'honneur
ont été accordés aux sapeurs-pompiers : Lemarchand, à Bény-Bocage,
Jort, Ryes et Bacon, à Cahagnes qui comptent plus de 30 ans de services
et ont accompli
de nombreux actes de dévouement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Sur
la voie ferré.
- Un
rouleau à vapeur de
l'administration des Ponts-et-Chaussées qui se rendait à
Saint-Pierre-sur-Dives pour la réfection de plusieurs chemins,
est resté dimanche matin en panne au milieu de la voie ferrée au
passage à niveau de Jort.
Cet
accident a occasionné un retard très sensible pour tous les trains de
la mâtinée se dirigeant vers Mézidon.
A
midi, la circulation et le service étaient complètement rétablis.
Tout
se borne à un vif désappointement a de nombreux murmures de la par
beaucoup de voyageurs, et à quelques plaintes formulées,
par certain d'entre eux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1914
- Les
rats dévorent poulets et canards.
- Ce ravage a été
fait chez M. Saillard, régisseur de M. Dusso, propriétaire. Les
poulets et les canards étaient en un gîte
confortable. Le parterre en était bitumé. Or, deux rats (mâle
et femelle) ont réussi, l'autre nuit, à ronger le bitume et à
pénétrer parmi les volatiles. Ils ont égorgé 38 poulets et 5
canards. Aux cris poussés par les victimes, on accourut. La mère rat
et ses 10 petits ont pu être pris et tués. Le « père » rat court
encore.. -
Ce ravage a été fait chez M. Saillard, régisseur de M. Dusso,
propriétaire. Les poulets et les canards étaient en un gîte
confortable. Le parterre en était bitumé. Or, deux rats (mâle et
femelle) ont réussi, l'autre
nuit, à ronger le bitume et à pénétrer parmi les volatiles.
Ils ont égorgé 38 poulets et 5 canards. Aux cris poussés par les
victimes, on accourut. La mère rat et ses 10 petits ont pu être pris
et tués. Le « père » rat court encore.
Mai
1915 -
Mort des suites de ses blessures.
-
Nous apprenons la mort survenue le 23 mars dernier à l’hôpital
de Verdun, du soldat Auguste-Jean-Marie Bonaventure, de la classe
1905, employé de chemin de fer à
Jort.
Mars
1916 -
Écrasés par un train.
- La femme Bidois,
garde-barrière à Jort, et un nourrisson de 5 ans qui l’accompagnait,
ont été tamponnés et tués hier soir par un train de
marchandises. La gendarmerie de Morteaux-Couliboeuf a ouvert une
enquête, mais dés maintenant tout fait supposer qu’il s’agit d’un
accident.
Ainsi
que nous l’avons brièvement relaté, un terrible accident a cause
dimanche soir la mort de Mme Bidois, garde-barrière au passage à
niveau n° 110 et du jeune Maurice Lebailly,
âgé de 5 ans, qu’elle avait en nourrice. Vers 3 h . 55 de
l’après-midi, M. Bidois bêchait dans son jardin potager, au bout de
la maisonnette et le petit Maurice Lebailly jouait près de
lui ; pendant ce temps Mme Bidois était à la maison. Tout
à coup M. Bidois s’aperçut que le bambin l’avait quitté, mais
pensa qu’il était rentré à la cuisine.
A
ce moment deux trains de marchandises passaient sur les voies, l’un
montant l’autre descendant et se croisaient à 50 mètres du passage
à niveau. Peu après, Mme Bidois mère, âgée de 80 ans,
qui revenait de Jort prévint son fils qu’un accident avait dû tuer
sa bru et le nourrisson. En hâte, il se rendit sur la voie et à 50
mètres de la maison, il trouva sa femme et le petit inanimés dans la
rigole du coté gauche. Des voisins accoururent ainsi que des employés
de la gare de Jort qui avaient entendu les appels d’alarme du
mécanicien et prodiguèrent les premiers soins aux victimes, mais
tout était inutile, au bout de quelques minutes Mme Bidois et le petit
Lebailly rendaient le dernier soupir. Le train avait stoppé presque
aussitôt, mais déjà l’accident était arrivé. Tout
porte à croire que la garde-barrière apercevant l’enfant en danger s’est
précipitée à son secours et qu’elle-même a été happée par la
locomotive. Cette brave femme ne portait aucune blessure
apparente, mais saignait d’une oreille ; quant au petit Maurice,
il avait la figure couverte d’ecchymoses et c’est dans une mare de
sang qu’il fut relevé.
M.
le docteur Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives, a fait les constatations
d’usage. La victime, Mme Eugène Bidois, avait 38 ans , laisse
deux enfants. En outre le ménage avait à sa charge la
mère de M. Bidois, très âgée et impotente . C’est pour gagner
un peu que ces gens avaient pris en nourrice le petit Maurice Lebailly,
dont la mère qui est veuve, avait dû se placer comme domestique, et
est cuisinière à Paris. La pauvre mère a été informée du terrible
accident avec tous les ménagements possibles. L’accident a causé une
profonde impression dans les environs où les époux Bidois,
agents très consciencieux de la Compagnie, jouissaient de la meilleure
considération.
Septembre
1916
- Imprudence
mortelle.
- Mme
Josse, 50 ans, dont le mari, charron à Thury- Harcourt, est mobilisé,
était allée habiter, avec ses deux enfants, chez son père, a Jort. L'autre
matin, en allumant son feu, elle voulut jeter du pétrole dessus, pour
activer le tirage. Mais elle se trompa et versa de l'essence. Un long
jet de flamme se produisit et atteignit Mme Josse, dont les vêtements
prirent feu. Elle fut horriblement brûlée et, malgré les soins, elle
succomba le soir même.
Mars
1917 -
Cachette éventée. -
Une cultivatrice de
Jort, Mme Dupont, avait mis dans un sucrier, placé dans le haut de son
buffet, 1 100 fr., en billets. L'autre jour, ayant besoin d'argent, elle
trouva bien le sucrier, mais
le contenu avait disparu.
Juillet
1917 -
Suicide.
- La servante de Mme
Veuve Marie, cultivatrice au village de Macé, a trouvé sa patronne
pendue à une poutre dans son étable. La veuve Marie était atteinte
de troubles cérébraux et avait 63 ans.
Juillet
1920 -
La fin des maux. - M.
Coslard, cultivateur à Courcy, canton de Morteaux-Coulibœuf, souffrant
depuis longtemps, a mis fin à ses jours en se jetant dans une mare,
à 1 500 mètres de son habitation.
—
A Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, on a découvert, pendu à
un pommier, Emile Dufour, 41 ans, journalier, même commune.
On ignore les causes de ce suicide.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
Scènes de famille. -
Pris de boisson et rentrant tard dans la nuit, Louis Lemoine,
33 ans, journalier à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, se mit à
invectiver sa belle-mère, la veuve Philippe. Il lui enleva une
couverture de son lit et la menaça, assure-t-elle, à plusieurs
reprises de son couteau qu'il tenait ouvert à la main.
Ensuite
il alla faire une scène à sa femme et la frappa de plusieurs coups de
poing. Ces scènes devenant assez fréquentes, la dame Lemoine et sa
mère ont porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Tué sur sa machine. -
Un terrible
accident s'est produit non loin de la gare de Vendeuvre-Jort, canton de
Morteaux-Coulibœuf, au passage d'un train de marchandises se dirigeant
sur Le Mans. Le chauffeur de ce train, M. Théophile Cauré, 27 ans,
habitant Argentan, était monté sur le tas de charbon du tender pour
prendre du combustible. Le train arrivait à ce moment au pont, situé
à environ 1 200 mètres de la station. La tête du malheureux chauffeur
heurta le tablier du pont, qui est assez bas, et il tomba, le crâne
fracturé. Cauré était marié et père d'un enfant. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Sur le dos du veau. -
Mme
Delphine Guillemin, femme Renault, 44 ans, cultivatrice à Jort, canton
de Morteaux-Coulibœuf, est poursuivie, pour avoir livré du
lait écrémé à la fromagerie d'Ernes. La dame Renault affirme que
c'est par méprise qu'elle a donné du lait écrémé qui était
dit-elle, réservé pour son veau.
Le
tribunal de Falaise ne la croit pas et la condamne à 8 jours de prison
avec sursis, à l'affichage et à l'insertion du jugement.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Une terrible
bourrasque a
causé des
ravages.
- Caen,
août. (De
notre correspondant
particulier.)
Un cyclone
d'une rare
violence a
ravagé, mardi
dernier, la
région sud
du Calvados.
L'ouragan atteignit
son maximum
d'intensité dans
les communes
de Morteaux-Coulibœut
et de
Pont-d'Ouilly, où
un nombre considérable
de pommiers
furent arrachés,
les récolte,
couchées et
plusieurs immeubles
renversés.
A
Jort, plusieurs
arbres furent
déracinés.
Au cours
de ce
formidable cyclone,
les communications
téléphoniques ont
été interrompues
avec les
localités intéressées.
Aout
1923 -
Un odieux satyre. - A
Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, une enfant de 7 ans, la jeune Maria
Thuytten, revenait de faire une commission pour sa grand'mère,
lorsqu'elle a été accostée par un individu qui l'a prise dans ses
bras, l'a portée dans une ruelle et l'a violentée avec une odieuse
brutalité. Il chercha ensuite à lui prendre une pièce de 1 fr.
revenant, de sa commission.
La
pauvre fillette put enfin s'échapper. Elle arriva, chez ses parents,
souffrant dans les côtes, tellement la brute l'avait serrée. On se mit
à la recherche de l’individu qui, profitant de
la nuit put s’enfuir. On l’a arrêté le lendemain à Vicques. C’est
un nommé Honoré Furet, 59 ans, ouvrier agricole sans domicile fixe,
déjà condamné pour attentats à la pudeur. Il est écroué à
Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1925 -
13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.
- 13
300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs
habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État
pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor
plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus
accordé d'autres crédits. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
Nouvelles locales - A Jort, une quinquagénaire, Mme Maillard, venant des
Côtes-du-Nord et se rendant près de Rouen, pour passer les fêtes du
Jour de l'An, est tombée de l'express du Mans près de la gare de
Vendeuvre-Jort et s'est tuée.
Comme
personne ne s'était aperçu de sa disparition, on n'a retrouvé son
cadavre que le lendemain de l'accident.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1926 -
Les
Ponts et Chaussées avait fait abattre 24 arbres, le
maire de
la commune
de Jort
démissionne.
- Un
conflit assez
curieux dans
ses motifs
vient d'éclater
entre la
municipalité
de la
petite commune
de Jort
(arrondissement de
Falaise) et
l'administration
des Ponts-et-Chaussées.
Il
existait à
l'entrée du
bourg deux
magnifiques rangées
d'arbres qui
formaient
une admirable
perspective. Le
service des
Ponts-et-Chaussées, on
ne sait pour
quelles raisons,
décida de
supprimer cette
belle avenue.
Dès qu'il
fut informé
de ce
projet stupide
M. David,
maire de
Jort, résolut
de s'y
opposer très
fermement avec
son conseil.
Il attendait
d'être avisé
officiellement
par le
Sous-Préfet de
Falaise
pour émettre
un avis
défavorable.
Lorsque
le rapport
de l'administration
vicinale fut
transmis à
la municipalité,
M. le
Maire était
informé
que
le jour
même les
vingt-quatre
arbres
qui faisaient
l'ornement
de l'avenue
gisaient
des deux
côtés
de la
chaussée.
Le
service
des Ponts-et-Chaussées,
qui n'est
pas si
pressé
d'habitude,
avait
accompli
cet acte
de vandalisme,
avec
une précipitation
inexplicable,
négligeant
d'en
référer
au Conseil
municipal
de Jort
?
Justement
indigné
d'un
tel procédé,
M. David
vient
d'adresser
sa démission
irrévocable
à M.
le Préfet
au Calvados.
Février
1926 -
Démission du maire.
-
M. David,
conseiller d'arrondissement
et maire
de Jort
depuis 22 ans vient d'adresser
à M.
le Préfet
du Calvados
sa démission
de Maire.
Des
protestations s'étaient
élevées contre
l'abatage prévu
des arbres
bordant l'avenue
des Ponts
de Jort. Avenue
qu'admirent les
touristes, qu'admiraient
hélas. On
s'étonnait
à vrai
dire que
le Conseil
Municipal
eut permis
l'abatage de
ces beaux
arbres qui
ne nuisaient
à personne
mais embellissaient
la ville.
On se
fut étonné
davantage si
on eut
su que
le Conseil
Municipal ignorait
tout de
ce projet jusqu'au
30 janvier, date
à laquelle
M. David
reçut
de M.
le Sous-Préfet
un rapport
de service
vicinal, proposant
l'abatage
de 24
arbres, accompagnant
une offre
d'achat du
tout pour
405 francs.
Ce rapport,
était-il dit,
avait été
établi pour
être adressé
au Conseil
suite pour
être soumis
à l'approbation
de M.
le Préfet.
Le Maire
s'était proposé
de réunir
son Conseil,
pour lui
demander de
protester énergiquement
avec lui
contre ce
projet.
Or,
le 7 février,
passant près
les Ponts de
Jort, M.
David constata
qu'une partie
des arbres
avaient été
abattus. Ce
travail avait
été fait
sans l'avis
du Conseil
et sans l'approbation
préfectorale.
Le
lendemain, M.
David retourna
le rapport
de l'administration
vicinale
à M.
le Sous-Préfet
de Falaise,
lui faisant
savoir que
l'avis demandé
était inutile
puisque les
arbres étaient
abattus, tout
en protestant
énergiquement et
en demandant,
qui avait
donné des
ordres aussi
précipités
pour commettre
cette sottise.
Le
Maire de
Jort adressait
en même
temps sa
démission, ne
voulant pas,
dit-il, jouer
un rôle
aussi ridicule
de chef
d'une municipalité,
de laquelle
on fait
si peu
de cas,
comme
de ses
avis.
Une
enquête doit
avoir lieu
pour établir
les responsabilités
dans cette
affaire stupide,
pour ne
pas dire
plus. Il
faut espérer
que des
sanctions
seront prises,
car un
grave préjudice
a été
causé à
cette commune
qui a
droit à
des réparations.
On
dit que
les 24
arbres ont
été vendus
405 francs,
et des
gens compétents
estiment qu'un
seul de
ces arbres
vaut plus
de 100 francs.
Il
y a donc plus
qu'une stupidité,
Il y
a une
mauvaise action
commise,
dans quel but ?
Il faut
espérer que
la lumière
sera faite
sur cette
affaire et
les responsabilités
établies.
Octobre
1926 -
Incendie par imprudence. -
Le
5 octobre,
le régisseur
de M.
Chauvel,
qui exploite
une ferme
à la
Cour-Jort.,
mettait le
feu à
un monceau
de balle
d'avoine, résidu
d'un battage
récent. Ce
monceau se
trouvait seulement
à quelques
mètres d'une
meule de
paille de
8.000 gerbes.
En
un instant,
le feu
se communiqua
à la
meule qui
fut consumée.
D'autres meules
situées à 25
et 30
mètres et
non battues
auraient pu
être atteintes
par ce
temps d'extrême
sécheresse
des précautions
minutieuses s'imposent.
Novembre
1927 -
La boue qui sauve. - En
gare de Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, M. François Lejoly, 37
ans, employé à la ferme du Pont, faisait reculer sa voiture contre
un wagon de betteraves qu'il venait décharger lorsqu'il glissa
sur le sol gras et tomba sous la voiture dont une des roues lui passa
sur les deux jambes. Par bonheur, les roues étaient couvertes d'une
épaisse couche de glaise, si bien que M. Lejoly n'a eu que les genoux
fortement abîmés, mais rien de cassé.
Juin
1928 -
singulière corrida. - M. Émile Oury,
53 ans, employé à la ferme du Pont, à Jort, canton de
Morteaux-Coulibœuf, rentrait une vache dans un herbage lorsque la bête,
prise de peur, l'a renversé. S'acharnant sur l'ouvrier, elle lui
a envoyé, en pleine figure, un coup de corne qui lui a fait une large
déchirure à la joue droite, lui brisant également
des dents. Aussitôt secouru, le blessé a été hospitalisé à
Falaise.
Juin
1928 -
Vol. -
M.
Viel,
entrepreneur
de maçonnerie
à Bernières-d'Ailly,
venant
visiter
un chantier
où travaillaient
plusieurs
ouvriers,
à Jort,
laissa
dans
son auto
son paletot
où se
trouvaient
ses pièces
de voiture
et son
stylo.
Un cycliste,
profitant
de l'absence
du propriétaire,
s'emparai
du paletot
et du
contenu.
Surpris
par M.
Gondon,
il s'enfuit
aussitôt.
Les gendarmes
de Coulibœuf
se mirent
à la
poursuite
du voleur,
et après
de longues
recherches
en automobile,
réussirent
à le
rejoindre.
C'était
un nommé
Georges
Gahéry,
ouvrier
agricole,
sans
domicile
fixe, qui
était
encore
porteur
des objets
volés.
La prise
était
bonne
Gahéry
était
recherché
par plusieurs
parquets pour
vols.
Il a
été
écroué
à Caen.
Mars
1930 -
Un infanticide.
- Depuis quatre mois,
M. et Mme Lozier, cultivateurs à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf,
avaient à leur service une jeunes espagnole, Maria Elagia
Diaz, 16 ans, ayant travaillé aux carrières du Breuil et dont la mère
habite Perrières. L'autre matin , la servante, dont l'embonpoint
croissant n'avait pas échappé a ses patrons, était prise de
malaises. Questionnée, elle répondit qu'elle n'avait rien, mais se
doutant de ce qui s'était passé de, M. et Mme Lozier appelèrent un
médecin auquel Maria Diaz déclara qu'elle avait accouché d'une fille,
mort-née. Le petit cadavre, enveloppé dans une serviette, fut en effet
trouvé dans un seau hygiénique. Il ne portait aucune trace de violence
mais l'autopsie, faite par le docteur Aumont, médecin légiste, démontra
que l'enfant était née viable. A la suite d'un nouvel interrogatoire, la
mère coupable avoua
qu'elle avait enfermé sous le drap le
bébé qui venait de naître et l'avait pressé fortement sur sa poitrine.
Elle a été portée à l'hospice de Falaise pour y être soignée.
Janvier
1932 -
Une auto se jette sur un arbre.
- M.
Rambert, peintre à Falaise, rentrait hier soir à son domicile,
lorsqu'arrivé près du pont de Jort, il aperçut une automobile se
dirigeant sur Saint-Pierre-sur-Dives avec phares allumés. Il voulut
mettre ses phares en veilleuse, mais malheureusement il se trompa et les
éteignit.
Craignant
un accident probablement, et n'ayant plus le contrôle de sa voiture, il
se jeta sur un arbre. Un automobiliste qui le suivait de près, M. Vimont,
chef de la Musique Municipale
à Falaise, lui porta secours et le ramena
à son domicile. Le docteur Chanteux fut appelé et l'état de M. Rambert
n'est pas aussi grave que l'on croyait. Il a le nez assez gravement
atteint, mais le coup de volant qu'il a reçu dans la poitrine ne paraît
pas donner de suites fâcheuses.
Nous
souhaitons un prompt rétablissement à M. Rambert. (Source : Le
Moniteur
du Calvados)
Juillet
1936 - Une
visite royale.
-
L'infante Eulalie, tante de l'ex-roi d'Espagne Alphonse XIII,
a honoré de sa visite le prince Wolkonsky au manoir de Tilly-Jort, près
de Falaise. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
La
circulation routière au cours des « Manœuvres de l’ouest ».
- D'importantes
manœuvres, dites « manœuvres de l'Ouest » auront lieu, entre le 10 et
le 20 septembre, dans les départements du Calvados et de l'Orne.
Les
opérations prévues, ainsi que l'exécution des ravitaillements et
évacuations concernant les troupes, provoqueront dans cette région, de
jour et de nuit, une circulation très intense,
de moyens de transport militaires (auto-cars, camions, camionnettes,
voitures de tourisme, motocyclettes, etc...).
Cette
circulation sera réglée par les soins de l'Autorité militaire de façon
très stricte (détachements mobiles de circulation et gendarmerie). Elle
risque néanmoins, par son activité,
de provoquer des perturbations dans le trafic habituel de la région
et, en particulier, dans toute la zone Falaise, Putanges, Carrouges,
Alençon, Sées, Nonant-le-Pin, Chambois,
Trun, Morteaux-Coulibœuf, Jort, Falaise (tous ces points inclus).
MM.
les automobilistes sont avisés que, dans cette zone, ils doivent
s'attendre à être soumis à des restrictions importantes de vitesse, à
des déviations momentanées, éventuellement à des stationnements
prolongés.
Il
leur est recommandé, en particulier :
—
De réduire leur vitesse.
—
D'être très prudents surtout aux carrefours et quand ils doublent ou
croisent une colonne à pied ou
hippomobile. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Un bûcheron reste 4 heures rivé au sol la jambe brisée.
- M.
Arthur Duvey, 74 ans, journalier
chez Mme Frémont, cultivatrice, travaillait à abattre du bois. Il venait
de couper un arbre, lorsque celui-ci, un tombant, le renversa sur le sol, lui
brisant la jambe droite.
Le
vieillard resta ainsi pendant près de quatre heures, coincé sous une grosse branche.
A
21 heures, comme il n'était pas rentré
à la ferme, on s'inquiéta et quelqu'un se rendit à l'endroit où il
devait travailler.
Le pauvre homme fut alors retiré de sa fâcheuse position et reçut les
soins d'un médecin. Le lendemain, il lui transporté à l'Hôpital de Falaise. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Une bizarre affaire de vente de meuble.
- M.
Jacques de Vendeuvre, lieutenant instructeur à l'École de St-Cyr, a
porté plainte au Procureur de la République à Falaise contre un
locataire auquel il avait donné à bail sa propriété de Vendeuvre-Jort,
et qui, depuis un certain temps, aurait vendu une certaine quantité de tableaux
et de meubles anciens, dont ce locataire aurait seulement eu la jouissance
à titre gracieux pour la durée du, bail.
Une
information a été ouverte par le Parquet de Falaise sur cette
délicate affaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart
d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer
nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions
déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle
saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet
1940 -
La série des pillages continuent.
-
Ayant quitté
sa maison
quelque temps,
Mme Jeanne
Gandois, 35
ans, débitante,
demeurant à
Jort, constata
à son
retour que
sa maison
avait eu
des visiteurs
pendant son
absence. On
lui avait
dérobé des
cigarettes de
toutes sortes,
des cigares,
des tabac
à fumer,
à priser
et à chiquer.
En tout,
le préjudice
s'élevait à
900 fr.
Bien
entendu
la gendarmerie
fut prévenue
et ouvrit
une enquête.
Celle-ci vient
d'aboutir et
les auteurs
de ce pillage
ont été
identifiés. Il
s'agit des
jeunes Jean
T…, 15
ans, aide-comptable
; Désiré C...,
13 ans,
ouvrier agricole,
et André
L…, 17
ans, ouvrier
agricole, tous
les trois
demeurant à
Jort. Interrogés,
ils ont
reconnu le
vol et
ils seront
poursuivis.
Août
1940 -
Déclaration des récoltes. -
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est
tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le
1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940 - Interdiction
des battages.
- La
Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles
de faire connaître que l'autorité militaire allemande a
décrété une interdiction générale des battages.
Les
battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre
formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis
actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.
Août
1940 -
Au feu !
- Le 29 août,
le feu s'est déclaré à Jort, dans une ferme à M. Devaux, exploitée
par M. Kléber Crespin. Vu l'importance, les pompiers de Bernières-d'Ailly
et de Saint-Pierre-sur-Dives ont été alertés.
Tandis
qu'on sauvait meubles, bétails et matériel, deux motos-pompes étaient
mises en action et, trois heures aprés, tout danger était écarté. Les
causes du sinistre seraient accidentelle.
Octobre
1944
- Une
violente tempête ravage la région.
- Mercredi, vers 15
h., un cyclone s’est abattu sur Saint-Pierre et la région, causant
partout de graves dégâts. Dans notre localité,
de nombreuses toitures, réparées hâtivement, ont été emportées par
la bourrasque.
A
la sortie de la ville , route de Falaise, des arbres ont été
abattus par la violence du phénomène qui a été accompagné d’une
trombe d’eau.
A
Jort, la route était également coupée par un arbre. La
circulation a été également entravée sur la route de Falaise à Caen,
par suite de la chute d’arbres et de gros branchages. La tempête a
continué durant la nuit de mercredi à jeudi, au grand désespoir des
sinistrés de la région
Avril
1945 -
Un patriote. - Le comité départemental de Libération
a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière : M. et Mme
Grosset, boulangers à Jort ; M. serge Grosset ; M.
Picot, garçon boulanger à Jort ; M. Brière, garçon
boulanger à Jort. N’ont pas arrêté leur travail du 6 juin au 13 août
1944, jour de la libération, malgré le danger, ravitaillant ainsi
une population de 10 villages et hameaux et un centre d’accueil.
Des citation bien méritées.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.
- Au cours de sa
dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations
suivantes :
- 20 ans de travaux
forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire
et moucharde de la plus vile espèce.
- 10 ans de travaux
forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et
dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G……
feront respectivement 4 et 3 ans de prison.
-
5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à
Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.
- 5 ans de prison à
Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.
- 5 ans de réclusion, 10
ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation
nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Décembre
1945 -
Le pilote avait perdu le nord.
- Par
suite d’un épais brouillard, un avion américain qui effectuait la
liaison postale Francfort-Creil s’est égaré au-dessus de la région
falaisienne. Contraint d’atterrir sur le territoire de Jort, l’appareil
s’est retourné en arrivant au sol. L’équipage est heureusement sain
et sauf.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1950 -
Le ruban rouge. -
M. Clovis David, notaire honoraire à Jort, vient de se voir
décerner la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur en récompense de
38 années de services civils et militaires. Nos compliments. ( Le
Bonhomme Libre )
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