.. Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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JORT

Canton de Morteaux-Coulibœuf

Les habitants de la commune sont des Jortais, Jortaises

Novembre 1901    -   Victime du travail.  -   Le sieur Marie, ouvrier aux carrières de l'Ouest de Vendeuvre-Jort, était employé à décharger des wagons de macadam à la gare du chemin de 1er. Il tomba accidentellement sur la voie et se blessa grièvement, et décéda le lendemain. Il laissa une veuve et des enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Accidents de voiture.  -  Le sieur Courty, voyageur de commerce à Lisieux, se rendait en voiture de Torigny-sur-Vire à Balleroy. Comme il se trouvait à la sortie du village de la Bazoque, le jeune Georges Martin, 9 ans 1/2, traversa la route. Malgré l'effort du conducteur, le cheval, bien qu'allant au petit trot, ne put s'arrêter et renversa l'enfant. Relevé sans connaissance, le jeune Martin portait, à la tête, plusieurs ecchymoses, mais les blessures ne sont pas graves.

— Le sieur Olivier, cultivateur à Rouvres, près Vendeuvre-Jort, rentrait, avec sa famille, dans une voiture attelée d'un jeune cheval. L'animal, ayant pris peur tout à coup, partit à fond de train. Le sieur Olivier, voyant le danger pour les siens, sauta de voiture et, dans sa chute, se fit de graves contusions.

Deux doigts de la main droite furent complètement écrasés. On a dû en faire l'amputation. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Fraudeurs pincés.  -  Vendredi matin, vers 3 heures, des employés de la régie de Caen, en observation au bout des chasses de Louvigny, virent passer, allant vers Caen, deux voitures qui leur parurent contenir de l'eau-de-vie de fraude. Ils les suivirent et, quand elles arrivèrent près du passage à niveau de la prairie, ils tirèrent des coups de revolver en l'air.

Là conducteur de la seconde voiture nommé Prével, 30 ans, déjà condamné d'eux fois pour fraude en 1901, fût effrayé, il s’arrêta et laissa les employés saisir son chargement. Les Carrières du passage à niveau étant ouvertes le conducteur de la première voiture fit prendre le galop à son cheval, mais il le dirigea mal et la voiture tomba sur le côté. Le conducteur ainsi qu'un homme qui était avec lui s'enfuirent.

Prével, arrêté, refusa de donner le nom de son maître, mais on sait qu'il travaille pour un fraudeur bien, connu, le nommé Gastebled, dont nous nous sommes occupés à plusieurs reprises, et qui transporte de l'eau-de-vie en fraude pour un marchand de l’arrondissement de Lisieux. Les deux voitures saisies contenaient sept fûts de trois-six à 96° et un petit baril d'eau-de-vie de cidre de trois litres, en tout 873 litres, passibles, d'un droit de; 2 469 fr.

La femme Gastebled précédait les fraudeurs pour s'assurer qu'aucun danger n'était à redouter. C'était elle qui avait fait ouvrir les barrières. Elle était allée jusqu'à l'octroi du Grand-Cours, mais y ayant aperçu des employés en observation elle revenait pour faire rebrousser chemin aux fraudeurs quand les fuyards lui apprirent que leur chargement était pris. Les voitures avaient de fausses plaques, mais on croit connaître le nom de leur propriétaire.

— Près de la gare de Jort, les employés de la régie aperçurent deux individus dans une voiture qui filait bon train. Ils la perdirent de vue. Des gendarmes en tournée les accompagnèrent et bientôt, dans une côte, ils trouvèrent la voiture arrêtée. Le cheval était fourbu.

Les individus s'enfuirent et abandonnèrent la voiture qui portait une plaque au nom de Pierre et contenait 400 litres d'eau-de-vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Imprudence.   -   Le jeune domestique de M. Bréard, cultivateur à Jort, avait eu l'imprudence de monter sur un des chevaux qu'il ramenait du labour. Les chevaux, effrayés par un train, sont partis au galop.  En tombant, les jambes du jeune homme s'embarrassèrent dans les guides, et il a été ainsi traîné pendant plus de 500 mètres.

Le jeune imprudent a été rainasse dans un état déplorable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Vol important.    -   En l'absence des époux Lemoine, cultivateurs à Jort, près Morteaux-Coulibœuf, le nommé Auguste Ligneul, 27 ans, journalier, s'est introduit chez eux par effraction et a volé, dans l'armoire, 750 fr. en billets et en or.

Ligneul devait épouser la petite fille des époux Lemoine. Quand on l'a arrêté, il n'avait plus que 380 francs sur lui. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904   -   Le fiancé voleur.  -  Joseph Ligneul, 27 ans, journalier, sans domicile fixe, devait épouser la petite fille des époux Lemoine, cultivateurs à Jort, près Morteaux-Coulibœuf. Il profita de leur absence pour fracturer la porte de la chambre et l'armoire et s'empara de 800 fr. 

Arrêté le lendemain, il prétendit n'avoir pris que 400 fr. C'est un repris de justice dangereux. Il avait essayé d'assommer M. Ottavi, gardien de la prison de Falaise. On l'a condamné à 3 ans de prison. Défenseur : Me Leroy. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Récompenses.  -  Des médailles et diplômes d'honneur ont été accordés aux sapeurs-pompiers : Lemarchand, à Bény-Bocage, Jort, Ryes et Bacon, à Cahagnes qui comptent plus de 30 ans de services et ont accompli de nombreux actes de dévouement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Sur la voie ferré.  -   Un rouleau à vapeur de l'administration des Ponts-et-Chaussées qui se rendait à Saint-Pierre-sur-Dives pour la réfection de plusieurs  chemins, est resté dimanche matin en panne au milieu de la voie ferrée au passage à niveau de Jort.

Cet accident a occasionné un retard très sensible pour tous les trains de la mâtinée se dirigeant vers Mézidon. 

A midi, la circulation et le service étaient complètement rétablis.

Tout se borne à un vif désappointement a de nombreux murmures de la par beaucoup de voyageurs, et à quelques plaintes formulées,  par certain d'entre eux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1914  -  Les rats dévorent poulets et canards.  -  Ce ravage a été fait chez M. Saillard, régisseur de M. Dusso, propriétaire. Les poulets et les canards étaient en un gîte  confortable. Le parterre en était bitumé. Or,  deux rats (mâle et femelle) ont réussi, l'autre nuit, à ronger le bitume et à pénétrer parmi les volatiles. Ils ont égorgé 38 poulets et 5  canards. Aux cris poussés par les victimes, on accourut. La mère rat et ses 10 petits ont pu être pris et tués. Le « père » rat court encore..  -  Ce ravage a été fait chez M. Saillard, régisseur de M. Dusso, propriétaire. Les poulets et les canards étaient en un gîte confortable. Le parterre en était bitumé. Or, deux rats (mâle et femelle) ont réussi, l'autre nuit, à ronger  le bitume et à pénétrer parmi les volatiles. Ils ont égorgé 38 poulets et 5 canards. Aux cris poussés par les victimes, on accourut. La mère rat et ses 10 petits ont pu être pris et tués. Le  « père » rat court encore.

 

Mai 1915  -  Mort des suites de ses blessures.  -  Nous apprenons la mort survenue le 23 mars dernier à l’hôpital de Verdun, du soldat Auguste-Jean-Marie Bonaventure, de la classe  1905, employé de chemin de fer à Jort.

 

Mars 1916  -  Écrasés par un train.  -  La femme Bidois, garde-barrière à Jort, et un nourrisson de 5 ans qui l’accompagnait, ont été tamponnés et tués hier soir par un train de  marchandises. La gendarmerie de Morteaux-Couliboeuf a ouvert une enquête, mais dés maintenant tout fait supposer qu’il s’agit d’un accident.

Ainsi que nous l’avons brièvement relaté, un terrible accident a cause dimanche soir la mort de Mme Bidois, garde-barrière au passage à niveau n° 110 et du jeune Maurice Lebailly, âgé  de 5 ans, qu’elle avait en nourrice. Vers 3 h . 55 de l’après-midi, M. Bidois bêchait dans son jardin potager, au bout de la maisonnette et le petit Maurice Lebailly jouait près de lui ;  pendant ce temps Mme Bidois était à la maison. Tout à coup M. Bidois s’aperçut que le bambin l’avait quitté, mais pensa qu’il était rentré à la cuisine.

A ce moment deux trains de marchandises passaient sur les voies, l’un montant l’autre descendant et se croisaient à 50 mètres du passage à niveau. Peu après, Mme Bidois  mère, âgée  de 80 ans, qui revenait de Jort prévint son fils qu’un accident avait dû tuer sa bru et le nourrisson. En hâte, il se rendit sur la voie et à 50 mètres de la maison, il trouva sa femme et le petit inanimés dans la rigole du coté gauche. Des voisins accoururent ainsi que des employés de la gare de Jort qui avaient entendu les  appels d’alarme du mécanicien et prodiguèrent  les premiers soins aux victimes, mais tout était inutile, au bout de quelques minutes Mme Bidois et le petit Lebailly rendaient le dernier soupir. Le train avait stoppé presque aussitôt,   mais déjà l’accident était arrivé. Tout porte à croire que la garde-barrière apercevant l’enfant en danger s’est précipitée à son secours et qu’elle-même a été happée par la locomotive.  Cette brave femme ne portait aucune blessure apparente, mais saignait d’une oreille ; quant au petit Maurice, il avait la figure couverte d’ecchymoses et c’est dans une mare de sang  qu’il fut relevé.

M. le docteur Fernagut, de Saint-Pierre-sur-Dives, a fait les constatations d’usage. La victime, Mme Eugène Bidois, avait 38 ans , laisse deux enfants. En outre le ménage avait à sa   charge la mère de M. Bidois, très âgée et impotente . C’est pour gagner un peu que ces gens avaient pris en nourrice le petit Maurice Lebailly, dont la mère qui est veuve, avait dû se placer comme domestique, et est cuisinière à Paris. La pauvre mère a été informée du terrible accident avec tous les ménagements possibles. L’accident a causé une profonde  impression dans les environs où les époux Bidois, agents très consciencieux de la Compagnie, jouissaient de la meilleure considération.

 

Septembre 1916  -  Imprudence mortelle.  -  Mme Josse, 50 ans, dont le mari, charron à Thury- Harcourt, est mobilisé, était allée habiter, avec ses deux enfants, chez son père, a Jort. L'autre matin, en allumant son feu, elle voulut jeter du pétrole dessus, pour activer le tirage. Mais elle se trompa et versa de l'essence. Un long jet de flamme se produisit et atteignit Mme Josse, dont les vêtements prirent feu. Elle fut horriblement brûlée et, malgré les soins, elle succomba le soir même.  

 

Mars 1917  -  Cachette éventée.  -  Une cultivatrice de Jort, Mme Dupont, avait mis dans un sucrier, placé dans le haut de son buffet, 1 100 fr., en billets. L'autre jour, ayant besoin d'argent, elle trouva bien le sucrier, mais le contenu avait disparu.

 

Juillet 1917  -  Suicide.  -  La servante de Mme Veuve Marie, cultivatrice au village de Macé, a trouvé sa patronne pendue à une poutre dans son étable. La veuve Marie était atteinte de troubles cérébraux et avait 63 ans.  

 

Juillet 1920   -   La fin des maux.   -   M. Coslard, cultivateur à Courcy, canton de Morteaux-Coulibœuf, souffrant depuis longtemps, a mis fin à ses jours en se jetant dans une mare, à 1 500 mètres de son habitation. 

  A Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, on a découvert, pendu à un pommier, Emile Dufour, 41 ans, journalier, même commune. On ignore les causes de ce suicide.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  Scènes de famille.  -  Pris de boisson et rentrant tard dans la nuit, Louis Lemoine, 33 ans, journalier à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, se mit à invectiver sa belle-mère, la veuve Philippe. Il lui enleva une couverture de son lit et la menaça, assure-t-elle, à plusieurs reprises de son couteau qu'il tenait ouvert à la main. 

Ensuite il alla faire une scène à sa femme et la frappa de plusieurs coups de poing. Ces scènes devenant assez fréquentes, la dame Lemoine et sa mère ont porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1921  -  Tué sur sa machine.   -   Un terrible accident s'est produit non loin de la gare de Vendeuvre-Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, au passage d'un train de marchandises se dirigeant sur Le Mans. Le chauffeur de ce train, M. Théophile Cauré, 27 ans, habitant Argentan, était monté sur le tas de charbon du tender pour prendre du combustible. Le train arrivait à ce moment au pont, situé à environ 1 200 mètres de la station. La tête du malheureux chauffeur heurta le tablier du pont, qui est assez bas, et il tomba, le crâne fracturé. Cauré était marié et père d'un enfant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Sur le dos du veau.   -   Mme Delphine Guillemin, femme Renault, 44 ans, cultivatrice à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, est poursuivie, pour avoir livré du lait écrémé à la fromagerie d'Ernes. La dame Renault affirme que c'est par méprise qu'elle a donné du lait écrémé qui était dit-elle, réservé pour son veau.

Le tribunal de Falaise ne la croit pas et la condamne à 8 jours de prison avec sursis, à l'affichage et à l'insertion du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Une terrible bourrasque a causé des ravages.  -  Caen, août. (De notre correspondant particulier.) Un cyclone d'une rare violence a ravagé, mardi dernier, la région sud du Calvados. L'ouragan atteignit son maximum d'intensité dans les communes de Morteaux-Coulibœut et de Pont-d'Ouilly, un nombre considérable de pommiers furent arrachés, les récolte, couchées et plusieurs immeubles renversés.
A Jort, plusieurs arbres furent déracinés.
Au cours de ce formidable cyclone, les communications téléphoniques ont été interrompues avec les localités intéressées.

 

Aout 1923   -   Un odieux satyre.   -   A Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, une enfant de 7 ans, la jeune Maria Thuytten, revenait de faire une commission pour sa grand'mère, lorsqu'elle a été accostée par un individu qui l'a prise dans ses bras, l'a portée dans une ruelle et l'a violentée avec une odieuse brutalité. Il chercha ensuite à lui prendre une pièce de 1 fr. revenant, de sa commission.

La pauvre fillette put enfin s'échapper. Elle arriva, chez ses parents, souffrant dans les côtes, tellement la brute l'avait serrée. On se mit à la recherche de l’individu qui, profitant de la nuit put s’enfuir. On l’a arrêté le lendemain à Vicques. C’est un nommé Honoré Furet, 59 ans, ouvrier agricole sans domicile fixe, déjà condamné pour attentats à la pudeur. Il est écroué à Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  13 300 communes ont élevé des monuments aux morts.    -  13 300 communes françaises ont a ce jour élevé des monuments à leurs habitants morts à la guerre. Presque toutes ont eu recours à l'État pour les aider à ériger ces monuments, ce qui a coûté au Trésor plus de 12 millions. Le gouvernement fait annoncer qu'il ne sera plus accordé d'autres crédits.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1925  -  Nouvelles locales  -  A Jort, une quinquagénaire, Mme Maillard, venant des Côtes-du-Nord et se rendant près de Rouen, pour passer les fêtes du Jour de l'An, est tombée de l'express du Mans près de la gare de Vendeuvre-Jort et s'est tuée.

Comme personne ne s'était aperçu de sa disparition, on n'a retrouvé son cadavre que le lendemain de l'accident.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1926  -  Les Ponts et Chaussées avait fait abattre 24 arbres, le maire de la commune de Jort démissionne.  -   Un conflit assez curieux dans ses motifs vient d'éclater entre la municipalité de la petite commune de Jort (arrondissement de Falaise) et l'administration des Ponts-et-Chaussées.

Il existait à l'entrée du bourg deux magnifiques rangées d'arbres qui formaient une admirable perspective. Le service des Ponts-et-Chaussées, on ne sait pour quelles raisons, décida de supprimer cette belle avenue. Dès qu'il fut informé de ce projet stupide M. David, maire de Jort, résolut de s'y opposer très fermement avec son conseil. Il attendait d'être avisé officiellement par le Sous-Préfet de Falaise pour émettre un avis défavorable.

Lorsque le rapport de l'administration vicinale fut transmis à la municipalité, M. le Maire était informé
que le jour même les vingt-quatre arbres qui faisaient l'ornement de l'avenue gisaient des deux côtés de la chaussée.

Le service des Ponts-et-Chaussées, qui n'est pas si pressé d'habitude, avait accompli cet acte de vandalisme, avec une précipitation inexplicable, négligeant d'en référer au Conseil municipal de Jort ?
Justement indigné d'un tel procédé, M. David vient d'adresser sa démission irrévocable à M. le Préfet au Calvados.

 

Février 1926  -  Démission du maire.  -  M. David, conseiller d'arrondissement et maire de Jort depuis 22 ans vient d'adresser à M. le Préfet du Calvados sa démission de Maire.

Des protestations s'étaient élevées contre l'abatage prévu des arbres bordant l'avenue des Ponts de Jort. Avenue qu'admirent les touristes, qu'admiraient hélas. On s'étonnait à vrai dire que le Conseil Municipal eut permis l'abatage de ces beaux arbres qui ne nuisaient à personne mais embellissaient la ville.
On se fut étonné davantage si on eut su que le Conseil Municipal ignorait tout de ce projet jusqu'au 30 janvier, date à laquelle M. David reçut de M. le Sous-Préfet un rapport de
service vicinal, proposant l'abatage de 24 arbres, accompagnant une offre d'achat du tout pour 405 francs.
Ce rapport, était-il dit, avait été établi pour être adressé au Conseil suite pour être soumis à l'approbation de M. le Préfet. Le Maire s'était proposé de réunir son Conseil, pour lui demander de protester énergiquement avec lui contre ce projet.

Or, le 7 février, passant près les Ponts de Jort, M. David constata qu'une partie des arbres avaient été abattus. Ce travail avait été fait sans l'avis du Conseil et sans l'approbation préfectorale.

Le lendemain, M. David retourna le rapport de l'administration vicinale à M. le Sous-Préfet de Falaise, lui faisant savoir que l'avis deman était inutile puisque les arbres étaient abattus, tout en protestant énergiquement et en demandant, qui avait donné des ordres aussi précipités pour commettre cette sottise.

Le Maire de Jort adressait en me temps sa démission, ne voulant pas, dit-il, jouer un rôle aussi ridicule de chef d'une municipalité, de laquelle on fait si peu de cas, comme de ses avis.

Une enquête doit avoir lieu pour établir les responsabilités dans cette affaire stupide, pour ne pas dire plus. Il faut espérer que des sanctions seront prises, car un grave préjudice a été causé à cette commune qui a droit à des réparations.

On dit que les 24 arbres ont été vendus 405 francs, et des gens compétents estiment qu'un seul de ces arbres vaut plus de 100 francs.

Il y a donc plus qu'une stupidité, Il y a une mauvaise action commise, dans quel but ? Il faut espérer que la lumière sera faite sur cette affaire et les responsabilités établies.  

 

Octobre 1926  -  Incendie par imprudence.  -  Le 5 octobre, le régisseur de M. Chauvel, qui exploite une ferme à la Cour-Jort., mettait le feu à un monceau de balle d'avoine, résidu d'un battage récent. Ce monceau se trouvait seulement à quelques mètres d'une meule de paille de 8.000 gerbes.

En un instant, le feu se communiqua à la meule qui fut consumée. D'autres meules situées à 25 et 30 mètres et non battues auraient pu être atteintes par ce temps d'extrême sécheresse des précautions minutieuses s'imposent.

 

Novembre 1927  -  La boue qui sauve.  -  En gare de Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, M. François Lejoly, 37 ans, employé à la ferme du Pont, faisait reculer sa voiture contre un  wagon de betteraves qu'il venait décharger lorsqu'il glissa sur le sol gras et tomba sous la voiture dont une des roues lui passa sur les deux jambes. Par bonheur, les roues étaient couvertes d'une épaisse couche de glaise, si bien que M. Lejoly n'a eu que les genoux fortement abîmés, mais rien de cassé.  

 

Juin 1928  -  singulière corrida.  -  M. Émile Oury, 53 ans, employé à la ferme du  Pont, à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, rentrait une vache dans un herbage lorsque la bête, prise  de peur, l'a renversé. S'acharnant sur l'ouvrier, elle lui a envoyé, en pleine figure, un coup de corne qui lui a fait une large déchirure à la joue droite, lui brisant également des dents.  Aussitôt secouru, le blessé a été hospitalisé à Falaise.

 

Juin 1928   -   Vol.   -   M. Viel, entrepreneur de maçonnerie à Bernières-d'Ailly, venant visiter un chantier travaillaient plusieurs ouvriers, à Jort, laissa dans son auto son paletot se trouvaient ses pièces de voiture et son stylo. Un cycliste, profitant de l'absence du propriétaire, s'emparai du paletot et du contenu. Surpris par M. Gondon, il s'enfuit aussitôt.
Les gendarmes de Coulibœuf se mirent à la poursuite du voleur, et après de longues recherches en automobile, réussirent à le rejoindre. C'était un nommé Georges Gahéry, ouvrier agricole, sans domicile fixe, qui était encore porteur des objets volés. La prise était bonne Gahéry était recherché par plusieurs parquets pour vols. Il a été écroué à Caen.

 

Mars 1930  -  Un infanticide.  -  Depuis quatre mois, M. et Mme Lozier, cultivateurs à Jort, canton de Morteaux-Coulibœuf, avaient à leur service une jeunes espagnole, Maria  Elagia  Diaz, 16 ans, ayant travaillé aux carrières du Breuil et dont la mère habite Perrières. L'autre matin , la servante, dont l'embonpoint croissant n'avait pas échappé a ses patrons, était  prise de malaises. Questionnée, elle répondit qu'elle n'avait rien, mais se doutant de ce qui s'était passé de, M. et Mme Lozier appelèrent un médecin auquel Maria Diaz déclara qu'elle avait accouché d'une fille, mort-née. Le petit cadavre, enveloppé dans une serviette, fut en effet trouvé dans un seau hygiénique. Il ne portait aucune trace de violence mais l'autopsie, faite par le docteur Aumont, médecin légiste, démontra que l'enfant était née viable. A la suite d'un nouvel interrogatoire, la mère coupable avoua qu'elle avait enfermé sous le drap le  bébé qui venait de naître et l'avait pressé fortement sur sa poitrine. Elle a été portée à l'hospice de Falaise pour y être soignée.  

 

Janvier 1932   -   Une auto se jette sur un arbre.   -   M. Rambert, peintre à Falaise, rentrait hier soir à son domicile, lorsqu'arrivé près du pont de Jort, il aperçut une automobile se dirigeant sur Saint-Pierre-sur-Dives avec phares allumés. Il voulut mettre ses phares en veilleuse, mais malheureusement il se trompa et les éteignit.

Craignant un accident probablement, et n'ayant plus le contrôle de sa voiture, il se jeta sur un arbre. Un automobiliste qui le suivait de près, M. Vimont, chef de la Musique Municipale à Falaise, lui porta secours et le ramena à son domicile. Le docteur Chanteux fut appelé et l'état de M. Rambert n'est pas aussi grave que l'on croyait. Il a le nez assez gravement atteint, mais le coup de volant qu'il a reçu dans la poitrine ne paraît pas donner de suites fâcheuses.

Nous souhaitons un prompt rétablissement à M. Rambert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Une visite royale.  -   L'infante Eulalie, tante de l'ex-roi d'Espagne Alphonse XIII, a honoré de sa visite le prince Wolkonsky au manoir de Tilly-Jort, près de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1937  -  La circulation routière au cours des « Manœuvres de l’ouest ».  -   D'importantes manœuvres, dites « manœuvres de l'Ouest » auront lieu, entre le 10 et le 20 septembre, dans les départements du Calvados et de l'Orne.

Les opérations prévues, ainsi que l'exécution des ravitaillements et évacuations concernant les troupes, provoqueront dans cette région, de jour et de nuit, une circulation très intense,  de moyens de transport militaires (auto-cars, camions, camionnettes, voitures de tourisme, motocyclettes, etc...).

Cette circulation sera réglée par les soins de l'Autorité militaire de façon très stricte (détachements mobiles de circulation et gendarmerie). Elle risque néanmoins, par son activité, de  provoquer des perturbations dans le trafic habituel de la région et, en particulier, dans toute la zone Falaise, Putanges, Carrouges, Alençon, Sées, Nonant-le-Pin, Chambois, Trun, Morteaux-Coulibœuf, Jort, Falaise (tous ces points inclus).

MM. les automobilistes sont avisés que, dans cette zone, ils doivent s'attendre à être soumis à des restrictions importantes de vitesse, à des déviations momentanées, éventuellement à des stationnements prolongés.

Il leur est recommandé, en particulier :

— De réduire leur vitesse.

— D'être très prudents surtout aux carrefours et quand ils doublent ou croisent une colonne à pied ou hippomobile. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un bûcheron reste 4 heures rivé au sol la jambe brisée.   -   M. Arthur Duvey, 74 ans, journalier chez Mme Frémont, cultivatrice, travaillait à abattre du bois. Il venait de couper un arbre, lorsque celui-ci, un tombant, le renversa sur le sol, lui brisant la jambe droite. 

Le vieillard resta ainsi pendant près de quatre heures, coincé sous une grosse branche. 

A 21 heures, comme il n'était pas rentré à la ferme, on s'inquiéta et quelqu'un se rendit à l'endroit où il devait travailler. Le pauvre homme fut alors retiré de sa fâcheuse position et reçut les soins d'un médecin. Le lendemain, il lui transporté à l'Hôpital de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Une bizarre affaire de vente de meuble.   -   M. Jacques de Vendeuvre, lieutenant instructeur à l'École de St-Cyr, a porté plainte au Procureur de la République à Falaise contre un locataire auquel il avait donné à bail sa propriété de Vendeuvre-Jort, et qui, depuis un certain temps, aurait vendu une certaine quantité de tableaux et de meubles anciens, dont ce locataire aurait seulement eu la jouissance à titre gracieux pour la durée du, bail. 

Une information a été ouverte par le Parquet de Falaise sur cette délicate affaire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever  une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -   La série des pillages continuent.  -  Ayant quitté sa maison quelque temps, Mme Jeanne Gandois, 35 ans, débitante, demeurant à Jort, constata à son retour que sa maison avait eu des visiteurs pendant son absence. On lui avait dérobé des cigarettes de toutes sortes, des cigares, des tabac à fumer, à priser et à chiquer. En tout, le préjudice s'élevait à 900 fr.

Bien entendu la gendarmerie fut prévenue et ouvrit une enquête. Celle-ci vient d'aboutir et les auteurs de ce pillage ont été identifiés. Il s'agit des jeunes Jean T…, 15 ans, aide-comptable ; Désiré C..., 13 ans, ouvrier agricole, et André L…, 17 ans, ouvrier agricole, tous les trois demeurant à Jort. Interrogés, ils ont reconnu le vol et ils seront poursuivis.  

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire  allemande a  décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Août 1940   -   Au feu !   -   Le 29 août, le feu s'est déclaré à Jort, dans une ferme à M. Devaux, exploitée par M. Kléber Crespin. Vu l'importance, les pompiers de Bernières-d'Ailly et de  Saint-Pierre-sur-Dives ont été alertés.

Tandis qu'on sauvait meubles, bétails et matériel, deux motos-pompes étaient mises en action et, trois heures aprés, tout danger était écarté. Les causes du sinistre seraient accidentelle.

 

Octobre 1944  -  Une violente tempête ravage la région.  -  Mercredi, vers 15 h., un cyclone s’est abattu sur Saint-Pierre et la région, causant partout de graves dégâts. Dans notre  localité, de nombreuses toitures, réparées hâtivement, ont été emportées par la bourrasque.

A la sortie de la ville , route de Falaise, des arbres ont été abattus par la violence du phénomène qui a été accompagné d’une trombe d’eau. 

A Jort, la route était également coupée par un arbre. La circulation a été également entravée sur la route de Falaise à Caen, par suite de la chute d’arbres et de gros branchages. La tempête a continué durant la nuit de mercredi à jeudi, au grand désespoir des sinistrés de la région

 

Avril 1945  -  Un patriote.  -  Le comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière : M. et Mme Grosset, boulangers à Jort ; M. serge Grosset ;  M. Picot,  garçon boulanger à Jort ; M. Brière, garçon boulanger à Jort. N’ont pas arrêté leur travail du 6 juin au 13 août 1944, jour de la libération, malgré le danger, ravitaillant ainsi une  population de 10 villages et hameaux et un centre d’accueil.  Des citation bien méritées.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.  -  Au cours de sa dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

 - 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.

 - 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de prison.

 - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.

 - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.

 - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1945  -  Le pilote avait perdu le nord.   -  Par suite d’un épais brouillard, un avion américain qui effectuait la liaison postale Francfort-Creil s’est égaré au-dessus de la région falaisienne. Contraint d’atterrir sur le territoire de Jort, l’appareil s’est retourné en arrivant au sol. L’équipage est heureusement sain et sauf. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1950   -   Le ruban rouge.   -   M. Clovis David, notaire honoraire à Jort, vient de se voir décerner la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur en récompense de 38 années de services civils et militaires. Nos compliments. ( Le Bonhomme Libre )

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JORT   -  Grande Rue

VENDEUVRE-JORT   -  Hôtel de la Gare

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10.  -  VENDEUVRE-JORT   -  La Gare.

522.  -  JORT (Calvados)    -  L'Église, coté Sud.  E. F.

JORT   -  L'Église

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JORT.   -  Recette Buraliste, les Ponts

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