1er Juillet 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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JURQUES |
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Canton de Aunay-sur-Odon |
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Le
bataillon cantonal de Mesnil-Ozouf s'y était rendu pour recevoir son
drapeau. Tout s'y passa dans le plus grand ordre, malheureusement dans
la soirée, au moment où les compagnies se séparaient pour retourner
dans leurs communes respectives,
un garde national de Brémoy laissa involontairement tomber le fusil à
piston qu'il tenait sur son épaule et qui était chargé à plomb. La
chute détermina la détonation. Deux personnes ont été blessées assez grièvement, le sous-lieutenant de Brémoy et le sergent de Mesnil-Ozouf, le tambour de Jurques et quatre enfants de huit à douze ans ont également été atteints. Cet accident n'aurait pas eu lieu, si les capitaines se fussent assurés de l'état des armes avant la réunion, c'est une précaution qu'ils ne devraient jamais manquer de prendre. (Mémorial du Calvados)
Août
1833 -
Un incendie. -
Le
7 de ce mois, un incendie, qui paraît avoir été
occasionné par l'imprudence, a détruit deux corps de bâtiment dans la
commune de Jurques, canton d'Aunay. Le premier, qui s'étendait sur une
longueur de 350 pieds, appartenait à M. de Panthou, ex percepteur, le
second, qui était moins considérable,
appartenait à Mme Delente. Deux vaches et leurs veaux ont été
brûlés, ainsi que les récoltes engrangées. On évalue la perte à 12
000 francs. Les bâtiments n'étaient pas assurés. (Mémorial du
Calvados)
Octobre 1834 - On nous écrit de Vire le 2 octobre. - Avant-hier 30 septembre, dans la soirée, la malle-poste, de Vire à Caen, appartenant au sieur Gode, et conduite par un de ses domestiques, a eu son avant-train brisé à la descente de Jurques. Les voyageurs ont éprouvé un retard d'environ trois heures, les dépêches, quoique expédiées par exprès, ont été aussi retardées. (Mémorial du Calvados)
Août 1841 - Assises du Calvados. - Lundi, 2 août, s'est ouverte la 3e session du jury du Calvados, voici dans l'ordre où elles ont été soumises au jury, les affaires déjà jugées :
— Reconnu coupable de cinq faux en écriture de commerce, Etienne Fontaine, boulanger à Caumont, subira 2 ans de prison. — Acquittement prononcé en faveur de Léger Besson, demeurant à Marchal (Cantal), de l'accusation portée contre lui pour banqueroute frauduleuse. — Plusieurs vols d'argent commis au préjudice de différents domestiques, avec lesquels il était en service, depuis le mois de juillet 1830 jusqu'au commencement de cette année, ont amené contre Arnaud Delafosse, valet de ferme à Jurques, une condamnation à 5 années de travaux forcés. — François Homet, bonnetier à Falaise, et Jean-François Mènent, journalier, ont été condamnés pour faux en écriture privée, Homet à 2 ans de prison, Mènent à 1 an de la même peine. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1851 -
Nouvelles locales. -
Dans
la nuit du 30 juin, la foudre a occasionné deux incendies : le premier
en la commune de Jurques, dans un bâtiment non assuré, servant
d'habitation et à usage de grange, appartenant au sieur Bourse
(Auguste). La perte s'élève à 1 169 fr. Le
second, en la commune du Tourneur, dans un corps de bâtiment à usage
de grange et écurie, appartenant à M. Eugène de Préville, demeurant
à St-Vigor-le-Grand. Ce bâtiment était assuré. La perte est
évaluée à 405 fr. (source : L’Indicateur
Juillet 1851 - Nouvelles locales. - La récolte du colza est terminée, celle des blés va bientôt commencer. Un grand nombre de propriétaires et de fermiers ont l'habitude d'élever des meules de paille dans l'intérieur des cours de ferme, et même le long des bâtiments d'exploitation et d'habitation. Cette habitude présente des dangers d'incendie, sur lesquels nous appelons toute l'attention des autorités locales. C'est leur droit et leur devoir de veiller à ce que les meules de paille ou les tas de bourrées, élevées à ciel ouvert, soient éloignées des bâtiments, surtout de ceux dont la couverture est en chaume. Aux termes d'un arrêté préfectoral, la distance ne pourra être moindre de 50 mètres. Les arrêtés que les maires pourront prendre à ce sujet devront être soumis à l'approbation de M. le préfet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1852 - Les incendies. - Arrond. de Vire. - Le 10 de ce mois, un incendie a éclaté dans la commune de Viessoix, canton de Vassy, au domicile du sieur Jean Baille, serrurier. La perte s'élève à 800 fr., tant au préjudice du sieur Baille qu'à celui du sieur Germain Lenormand. Rien n'était assuré. On attribue ce sinistre à l'imprudence. —
Le 13 de ce mois, en la
commune de Jurques, 25 ares de bois appartenant à M. le général de
Grouchy, ont été la proie des flammes. La perte ne dépasse pas 35
francs. Cet incendie est
attribué à la malveillance. Deux journaliers, le père et le fils,
demeurant dans la commune de Lantheuil, ont été arrêtés et mis à la
disposition de la justice. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1871 -
Fait divers.
- Le
15 de ce mois, vers huit heures du soir, sur la route nationale n°
117, territoire
de la commune de Jurques, le nommé François Mottet, âgé de 27 ans,
domestique chez M. Leroquais, propriétaire, à Jurques, qui était
monté sur sa voiture, est tombé sous la roue droite, qui lui a
écrasé la tête. La mort a été instantanée.
Février 1875 - La Cour. - La Cour de Cassation a décidé : 1° que, suls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.
Février 1875 - Écroulement d’une maison. - Dimanche midi, à Jurques, une maison appartenant au sieur Jean Decaen, meunier, s'est écroulée sans causer heureusement d'accident. Dans sa chute pourtant, elle a brisé une bonne partie des meubles, et la famille Decaen, se trouve ainsi sans mobilier et sans habitation.
Décembre
1875
-
Chasse. -
Une
battus aux sangliers a été organisée dernièrement à Jurques, par
une quinzaine de chasseurs de cette commune, accompagnés des gardes
particuliers de M. le marquis de Grouchy. L'entreprise a été
couronnée de succès : un magnifique ragot, du poids de 120 kilos, a
été abattu d'un seul coup de fusil par M. Victor Faucon, garde
particulier.
Février
1876
-
Effondrement. -
Dans
la nuit de jeudi à vendredi dernier, un accident s'est produit dans le
bourg de Jurques : une charretterie appartenant à M. Jacques Lebret,
Avril
1876
-
Immoralité. -
On
parle de plusieurs crimes qui auraient été commis dans les communes de
Jurques et de St-Georges-d'Aunay. —
A Jurques, un vieillard d'une soixantaine d'années aurait
excité et conduit à la débauche une jeune fille de 12 à 13 ans.
L'affaire s'instruit et sera bientôt jugée. —
Il est aussi question de suppression
d'enfant naturel, dans la commune de St-Georges-d'Aunay. Une mère
dénaturée se serait débarrassée, on ne sait comment, de son enfant.
Cette femme est dès maintenant entre les mains de la justice.
L'enquête se poursuit activement et nous fera connaître les détails
de cette grave affaire.
Avril
1876
-
Immoralité. -
Un vieillard
de Jurques qui se serait rendu coupable d'avoir excité une fille
mineure à la débauche est entre les mains de la justice, il parait que
cette affaire sera jugée en Cour
d'assises.
Mai 1877 - Un homme écrasé. - Jeudi, le domestique de M. Nicolas Canivet, propriétaire et maire de Brémoy, montait la côte de Jurques, conduisant une voiture chargée de chaux. Au moment où il donnait un coup de fouet à un de ses chevaux, sa casquette tomba et alla rouler sous les pieds de l'animal. Le pauvre garçon s'avança pour la ramasser, mais il s'embarrassa dans les cordeaux de l'attelage et tomba. La voiture, dont le mouvement avait été accéléré par suite du coup de fouet qui venait d'être donné, arriva sur le jeune homme et lui écrasa les reins. Il est mort dans la soirée.
Février
1888
- Garde et
braconniers.
- Dernièrement,
les frères Alphonse et Désiré Lefrançois, journaliers à Jurques,
étaient à braconner sur les propriétés de M. Gaillard, propriétaire
à Danvou. Le garde Beaudoin voulut leur dresser procès-verbal, les
braconniers maltraitèrent le garde et essayèrent de le jeter dans la
rivière. Ils vont être poursuivis.
Février 1888 - Le mariage des prêtres. - La cour de cassation vient de décider que les prêtres pouvaient se marier, après avoir quitté la soutane.
Juillet 1890 - Les récoltes. - Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.
Juillet
1890 -
Excellente mesure. -
Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux
communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le
territoire. L'administration se servira, à cet effet, des
entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à
domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.
Août
1890 -
Crime ou accident. -
La cadavre du sieur Félix Mirey, 72 ans, journalier à Jurques,
a été trouvé dans un petit ruisseau de cette commune, la mort ne
paraissant pas naturelle, ordre à été donné de surseoir à
l'inhumation. Le cadavre porte des plaies au cou, au nez et au bras
gauche. Félix Mirey s'est-il fait ces blessures en tombant ou a-t-il
été victime d'un guet-apens ? voilà ce que l'enquête recherche.
Janvier 1893 - Accident. - Ces jours derniers, le sieur Aimé Peullier, entrepreneur de charrois à Jurques, revenait de Campandré-Valcongrain, avec une voiture assez pesamment chargée. Ayant voulu remettre en état un des guidons, son pied glissa et une roue lui passa sur une cuisse. L'état du sieur Peullier est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Au voleur ! - Pendant la grand'messe, un voleur s'est introduit dans le presbytère de St-Germain-le-Vasson, il a pénétré dans la chambre du curé et s'est emparé d'une somme de 90 fr. qui se trouvait dans une commode. Il n'a pas emporté une montre en or à répétition, qu'il a changée de place. Dans la somme emportée, se trouvaient plus de 50 fr. en sous provenant des quêtes. — Le sieur Pierre Morin, cultivateur à Jurques, avait déposé une petite boite au pied de son lit. La boîte, bien que ne fermant pas à clef, lui servait de coffre-fort et il fut surpris, un beau jour, de ne retrouver en caisse que 530 fr. sur 930, qu'il y avait déposés. Les soupçons de Morin s'étaient portés sur un de ses voisins, lequel a pu justifier de sa parfaite innocence en indiquant la provenance de son argent. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Suicides. - Yves Lecalvez, 17 ans, domestique, s'est pendu à une poutre dans l'écurie de son maître, Auguste Duval, à Jurques. Ce jeune homme était d'une humeur charmante quelques instants avant de se suicider, il n'avait jamais manifesté la moindre idée à ce sujet. C'était un excellent garçon, il contribuait à faire vivre sa mère. — Le sieur Victor Leprieur, 45 ans, propriétaire à Beaumont-en-Auge, a été trouvé pendu dans son pressoir. Cause inconnue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1897 - O l’amour. - Un dimanche de 1894, pendant la messe, un malfaiteur s’introduisait dans le domicile de M. Lebret, propriétaire à Jurques, canton d'Aunay, et enlevait une montre en or et douze couverts en argent. On soupçonna bien un nommé Fergant, mais ce fut tout. Depuis, le vol, Fergant s'est fait pincer pour tentative de viol commise à Montbertrand, sur une fillette de 7 ans et a été condamné en novembre 1894 à six ans de réclusion. L'un
de ces jours, la femme de Fergant a dénoncé son mari et remis les
objets qu'il avait cachés, à Saint-Pierre-du-Fresne, dans une
couverture en chaume. Ce n'est pas par amour de la restitution que la
dame Fergant a parlé, mais c'est par amour pour un individu qui lui a
tapé dans l’œil. Et, pour rester plus longtemps avec lui, elle n'a
pas trouvé d'autre moyen que de faire condamner son mari une seconde
fois. (Source
: Le Bonhomme
Mai 1897 - Une incorrigible. - La femme Eugénie Maresq, 47 ans, demeurant à Jurques, et son amant avaient été condamnés à trois mois de prison chacun par le tribunal de Vire pour coups et mauvais traitements envers la veuve Ferault, 73 ans, mère de la femme Maresq. Avant de se rendre en prison, celle-ci a de nouveau frappé sa mère à coups de bouteille et de bâton. Une nouvelle condamnation à six mois lui a été infligée. Mais que deviendra la pauvre vieille à la sortie de prison de cette mégère incorrigible ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Gaminerie coupable. - Une pierre a été lancée sur un train venant de Caen à Vire, entre la gare d'Aunay-St-Georges et Jurques. La glace d'un wagon de troisième classe a été brisée. Les deux voyageurs qui s'y trouvaient n'ont, heureusement, pas été atteints. On soupçonne plusieurs gamins de Saint-Georges-d'Aunay. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1898 - Mort de frayeur. - Un Bâtiment à usage d'écurie et de remise, appartenant au sieur Joseph Duval, propriétaire et ancien maire de Jurques, près Aunay-sur-Odon, à été consumé par un incendie. Ce sinistre, dont les pertes, couvertes par une assurance, s élèvent à 3 500 fr., a tellement émotionné le sieur Duval qu'il est mort subitement, succombant à une maladie de cœur dont il souffrait depuis longtemps. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Accident de travail. - Le sieur Louis Lefranc, 39 ans, mineur à Jurques, près Auuay-sur-Odon, qui extrayait du minerai dans une galerie souterraine, introduisit une mèche dans une capsule de fulminate. Celle-ci éclatant tout à coup, Lefranc a eu la partie supérieure de l'index de la main gauche coupée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1899 - Récidivistes en adultère. - En 1897, le nommé Marie dit Brière, 34 ans, journalier, vint s'installer comme pensionnaire chez les époux Denis, épiciers à Caumont-l'Eventé. Brière fit de l'œil à la femme Denis. Celle-ci n'y fut pas insensible et, un soir, pendant l'absence du mari, ils se sauvèrent en emportant plusieurs objets appartenant au mari et à un sieur Lavigne. Les deux tourtereaux furent bientôt pincés à Jurques, en flagrant délit d'adultère, et tous les deux furent condamnés à six semaines de prison. Après leur peine subie, les deux amoureux ont continué de vivre ensemble et sont venus habiter Saint-Pierre-du-Fresne. C'est là que, sur une seconde plainte du mari, Brière et sa compagne ont été de nouveau pincés en flagrant délit et condamnés, Brière à deux mois d'emprisonnement, et sa complice à trois mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Infanticide. - La rumeur publique accusait Marie Lefrançois, servante à Jurques, chez le sieur Léon Radiguet, d'être enceinte et d'avoir accouché clandestinement. Le parquet de Vire l'interrogea. Elle nia énergiquement, mais une perquisition dans sa chambre à coucher amena la découverte de chemises et de jupons ensanglantés. Alors la fille Lefrançois se décida à tout avouer. Elle déclara qu'elle était accouchée seule dans son lit d'un enfant du sexe féminin et qu'aussitôt elle l'étrangla à l'aide d'un cordon. Quand elle fut convaincue que le pauvre petit être avait cessé de vivre, elle dissimula le cadavre sous son lit, et deux jours après elle l'enterra dans le jardin de ses maîtres. Des recherches furent faites immédiatement à l'endroit qu'elle avait indiqué et on y découvrit le cadavre de l'enfant. La fille Lefrançois a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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JURQUES - Le Minerai - Entrée de la Galerie |
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