15 Janvier 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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JURQUES |
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Canton de Aunay-sur-Odon |
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— Aumont Auger, âgé de 33 ans, né à Avranches, en surveillance à Bayeux, par suite d'une précédente condamnation aux travaux forcés, a été condamné à 20 années de la même peine pour avoir commis, le 6 mai 1841, à St-Paul-du-Vernay, une tentative de vol avec escalade. — Reconnu coupable de cinq faux en écriture de commerce, Etienne Fontaine, boulanger à Caumont, subira 2 ans de prison. — Acquittement prononcé en faveur de Léger Besson, demeurant à Marchal (Cantal), de l'accusation portée contre lui pour banqueroute frauduleuse. — Plusieurs vols d'argent commis au préjudice de différents domestiques, avec lesquels il était en service, depuis le mois de juillet 1830 jusqu'au commencement de cette année, ont amené contre Arnaud Delafosse, valet de ferme à Jurques, une condamnation à 5 années de travaux forcés. — François Homet, bonnetier à Falaise, et Jean-François Mènent, journalier, ont été condamnés pour faux en écriture privée, Homet à 2 ans de prison, Mènent à 1 an de la même peine. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1851 -
Nouvelles locales. -
Dans
la nuit du 30 juin, la foudre a occasionné deux incendies : le premier
en la commune de Jurques, dans un bâtiment non assuré, servant
d'habitation et à usage de grange, appartenant au sieur Bourse
(Auguste). La perte s'élève à 1 169 fr. Le second, en la commune du Tourneur, dans un corps de bâtiment à usage de grange et écurie, appartenant à M. Eugène de Préville, demeurant à St-Vigor-le-Grand. Ce bâtiment était assuré. La perte est évaluée à 405 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1851 - Nouvelles locales. - La récolte du colza est terminée, celle des blés va bientôt commencer. Un grand nombre de propriétaires et de fermiers ont l'habitude d'élever des meules de paille dans l'intérieur des cours de ferme, et même le long des bâtiments d'exploitation et d'habitation. Cette habitude présente des dangers d'incendie, sur lesquels nous appelons toute l'attention des autorités locales. C'est leur droit et leur devoir de veiller à ce que les meules de paille ou les tas de bourrées, élevées à ciel ouvert, soient éloignées des bâtiments, surtout de ceux dont la couverture est en chaume. Aux termes d'un arrêté préfectoral, la distance ne pourra être moindre de 50 mètres. Les arrêtés que les maires pourront prendre à ce sujet devront être soumis à l'approbation de M. le préfet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1852 - Les incendies. - Arrond. de Vire. - Le 10 de ce mois, un incendie a éclaté dans la commune de Viessoix, canton de Vassy, au domicile du sieur Jean Baille, serrurier. La perte s'élève à 800 fr., tant au préjudice du sieur Baille qu'à celui du sieur Germain Lenormand. Rien n'était assuré. On attribue ce sinistre à l'imprudence. —
Le 13 de ce mois, en la
commune de Jurques, 25 ares de bois appartenant à M. le général de
Grouchy, ont été la proie des flammes. La perte ne dépasse pas 35
francs. Cet incendie est
attribué à la malveillance. Deux journaliers, le père et le fils,
demeurant dans la commune de Lantheuil, ont été arrêtés et mis à la
disposition de la justice. (source :
Décembre
1871 -
Fait divers.
- Le
15 de ce mois, vers huit heures du soir, sur la route nationale n°
117, territoire
de la commune de Jurques, le nommé François Mottet, âgé de 27 ans,
domestique chez M. Leroquais, propriétaire, à Jurques, qui était
monté sur sa voiture, est tombé sous la roue droite, qui lui a
écrasé la tête. La mort a été instantanée.
Février 1875 - La Cour. - La Cour de Cassation a décidé : 1° que, suls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.
Février 1875 - Écroulement d’une maison. - Dimanche midi, à Jurques, une maison appartenant au sieur Jean Decaen, meunier, s'est écroulée sans causer heureusement d'accident. Dans sa chute pourtant, elle a brisé une bonne partie des meubles, et la famille Decaen, se trouve ainsi sans mobilier et sans habitation.
Décembre
1875
-
Chasse. -
Une
battus aux sangliers a été organisée dernièrement à Jurques, par
une quinzaine de chasseurs de cette commune, accompagnés des gardes
particuliers de M. le marquis de Grouchy. L'entreprise a été
couronnée de succès : un magnifique ragot, du poids de 120 kilos, a
été abattu d'un seul coup de fusil par M. Victor Faucon, garde
particulier.
Février
1876
-
Effondrement. -
Dans
la nuit de jeudi à vendredi dernier, un accident s'est produit dans le
bourg de Jurques : une charretterie appartenant à M. Jacques Lebret,
propriétaire dans cette commune, s'est effondrée sous les efforts du
vent qui soufflait en tempête. Trois voitures ont été plus ou moins
avariées. Les dégâts s'élèvent à 500 francs.
Avril
1876
-
Immoralité. -
On
parle de plusieurs crimes qui auraient été commis dans les communes de
Jurques et de St-Georges-d'Aunay. —
A Jurques, un vieillard d'une soixantaine d'années aurait
excité et conduit à la débauche une jeune fille de 12 à 13 ans.
L'affaire s'instruit et sera bientôt jugée. —
Il est aussi question de suppression
d'enfant naturel, dans la commune de St-Georges-d'Aunay. Une mère
dénaturée se serait débarrassée, on ne sait comment, de son enfant.
Cette femme est dès maintenant entre les mains de la justice.
L'enquête se poursuit activement et nous fera connaître les détails
de cette grave affaire.
Avril
1876
-
Immoralité. -
Un vieillard
de Jurques qui se serait rendu coupable d'avoir excité une fille
mineure à la débauche est entre les mains de la justice, il parait que
cette affaire sera jugée en Cour
d'assises.
Mai
1877
-
Un homme écrasé. -
Jeudi,
le domestique de M. Nicolas Canivet, propriétaire et maire de Brémoy,
montait la côte de Jurques, conduisant une voiture chargée de
chaux. Au moment où il donnait un coup de fouet à un de ses chevaux,
sa casquette tomba et alla rouler sous les pieds de l'animal. Le pauvre
garçon s'avança pour la ramasser, mais il
Février
1888
- Garde et
braconniers.
- Dernièrement,
les frères Alphonse et Désiré Lefrançois, journaliers à Jurques,
étaient à braconner sur les propriétés de M. Gaillard, propriétaire
à Danvou. Le garde Beaudoin voulut leur dresser procès-verbal, les
braconniers maltraitèrent le garde et essayèrent de le jeter dans la
rivière. Ils vont être poursuivis.
Février 1888 - Le mariage des prêtres. - La cour de cassation vient de décider que les prêtres pouvaient se marier, après avoir quitté la soutane.
Juillet 1890 - Les récoltes. - Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.
Juillet
1890 -
Excellente mesure. -
Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux
communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le
territoire. L'administration se servira, à cet effet, des
entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à
domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.
Août
1890 -
Mort de faim. -
A Jurques, le cadavre d'un individu étranger au pays a été
trouvé dans le bois de la Butte, à quelques pas de la route de Caen à
Redon : Les papiers trouvés dans les vêtements ont fait connaître que
cet homme se nommait Jean Verger, 49 ans, né à Remillé
(Ille-et-Vilaine), sans profession, ni domicile. Il paraissait être
mort de faim et de misère.
Août
1890 -
Crime ou accident. -
La cadavre du sieur Félix Mirey, 72 ans, journalier à Jurques,
a été trouvé dans un petit ruisseau de cette commune, la mort ne
paraissant pas naturelle, ordre à été donné de surseoir à
l'inhumation. Le cadavre porte des plaies au cou, au nez et au bras
gauche. Félix Mirey s'est-il fait ces blessures en tombant ou a-t-il
été victime d'un guet-apens ? voilà ce que l'enquête recherche.
Janvier 1893 - Accident. - Ces jours derniers, le sieur Aimé Peullier, entrepreneur de charrois à Jurques, revenait de Campandré-Valcongrain, avec une voiture assez pesamment chargée. Ayant voulu remettre en état un des guidons, son pied glissa et une roue lui passa sur une cuisse. L'état du sieur Peullier est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Au
voleur ! -
Pendant la grand'messe, un
voleur s'est introduit dans le presbytère de St-Germain-le-Vasson, il a
pénétré dans la chambre du curé et s'est emparé d'une somme de 90
fr. qui se trouvait dans une commode. Il n'a pas emporté une montre en
or à répétition, qu'il a changée de place. Dans la somme emportée,
se trouvaient plus de 50 — Le sieur Pierre Morin, cultivateur à Jurques, avait déposé une petite boite au pied de son lit. La boîte, bien que ne fermant pas à clef, lui servait de coffre-fort et il fut surpris, un beau jour, de ne retrouver en caisse que 530 fr. sur 930, qu'il y avait déposés. Les soupçons de Morin s'étaient portés sur un de ses voisins, lequel a pu justifier de sa parfaite innocence en indiquant la provenance de son argent. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1897 - Suicides. - Yves Lecalvez, 17 ans, domestique, s'est pendu à une poutre dans l'écurie de son maître, Auguste Duval, à Jurques. Ce jeune homme était d'une humeur charmante quelques instants avant de se suicider, il n'avait jamais manifesté la moindre idée à ce sujet. C'était un excellent garçon, il contribuait à faire vivre sa mère. — Le sieur Victor Leprieur, 45 ans, propriétaire à Beaumont-en-Auge, a été trouvé pendu dans son pressoir. Cause inconnue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1897 - O l’amour. - Un dimanche de 1894, pendant la messe, un malfaiteur s’introduisait dans le domicile de M. Lebret, propriétaire à Jurques, canton d'Aunay, et enlevait une montre en or et douze couverts en argent. On soupçonna bien un nommé Fergant, mais ce fut tout. Depuis, le vol, Fergant s'est fait pincer pour tentative de viol commise à Montbertrand, sur une fillette de 7 ans et a été condamné en novembre 1894 à six ans de réclusion. L'un de ces jours, la femme de Fergant a dénoncé son mari et remis les objets qu'il avait cachés, à Saint-Pierre-du-Fresne, dans une couverture en chaume. Ce n'est pas par amour de la restitution que la dame Fergant a parlé, mais c'est par amour pour un individu qui lui a tapé dans l’œil. Et, pour rester plus longtemps avec lui, elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de faire condamner son mari une seconde fois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1897 - Une incorrigible. - La femme Eugénie Maresq, 47 ans, demeurant à Jurques, et son amant avaient été condamnés à trois mois de prison chacun par le tribunal de Vire pour coups et mauvais traitements envers la veuve Ferault, 73 ans, mère de la femme Maresq. Avant de se rendre en prison, celle-ci a de nouveau frappé sa mère à coups de bouteille et de bâton. Une nouvelle condamnation à six mois lui a été infligée. Mais que deviendra la pauvre vieille à la sortie de prison de cette mégère incorrigible ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1898 - Gaminerie coupable. - Une pierre a été lancée sur un train venant de Caen à Vire, entre la gare d'Aunay-St-Georges et Jurques. La glace d'un wagon de troisième classe a été brisée. Les deux voyageurs qui s'y trouvaient n'ont, heureusement, pas été atteints. On soupçonne plusieurs gamins de Saint-Georges-d'Aunay. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Mort de frayeur. -
Un
Bâtiment à usage
d'écurie et de remise, appartenant au sieur Joseph Duval, propriétaire
et ancien maire de Jurques, près Aunay-sur-Odon,
à été consumé par un incendie. Ce sinistre, dont les pertes,
couvertes par une assurance, s élèvent à 3 500 fr., a tellement
émotionné le sieur Duval qu'il est mort subitement, succombant à une
maladie de cœur dont il souffrait depuis longtemps. (Source
: Le Bonhomme
Janvier 1899 - Accident de travail. - Le sieur Louis Lefranc, 39 ans, mineur à Jurques, près Auuay-sur-Odon, qui extrayait du minerai dans une galerie souterraine, introduisit une mèche dans une capsule de fulminate. Celle-ci éclatant tout à coup, Lefranc a eu la partie supérieure de l'index de la main gauche coupée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1899 - Récidivistes en adultère. - En 1897, le nommé Marie dit Brière, 34 ans, journalier, vint s'installer comme pensionnaire chez les époux Denis, épiciers à Caumont-l'Eventé. Brière fit de l'œil à la femme Denis. Celle-ci n'y fut pas insensible et, un soir, pendant l'absence du mari, ils se sauvèrent en emportant plusieurs objets appartenant au mari et à un sieur Lavigne. Les deux tourtereaux furent bientôt pincés à Jurques, en flagrant délit d'adultère, et tous les deux furent condamnés à six semaines de prison. Après leur peine subie, les deux amoureux ont continué de vivre ensemble et sont venus habiter Saint-Pierre-du-Fresne. C'est là que, sur une seconde plainte du mari, Brière et sa compagne ont été de nouveau pincés en flagrant délit et condamnés, Brière à deux mois d'emprisonnement, et sa complice à trois mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Infanticide. - La rumeur publique accusait Marie Lefrançois, servante à Jurques, chez le sieur Léon Radiguet, d'être enceinte et d'avoir accouché clandestinement. Le parquet de Vire l'interrogea. Elle nia énergiquement, mais une perquisition dans sa chambre à coucher amena la découverte de chemises et de jupons ensanglantés. Alors la fille Lefrançois se décida à tout avouer. Elle déclara qu'elle était accouchée seule dans son lit d'un enfant du sexe féminin et qu'aussitôt elle l'étrangla à l'aide d'un cordon. Quand elle fut convaincue que le pauvre petit être avait cessé de vivre, elle dissimula le cadavre sous son lit, et deux jours après elle l'enterra dans le jardin de ses maîtres. Des recherches furent faites immédiatement à l'endroit qu'elle avait indiqué et on y découvrit le cadavre de l'enfant. La fille Lefrançois a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1901 - Mort accidentelle. - L'autre dimanche, le sieur Auguste Lemaitre, 27 ans, mineur à Jurques (Calvados), revenait de Rampan (Manche), avec son père, Jacques Lemaitre, 71 ans, qu'il venait de chercher pour l'installer chez lui, à Jurques. La
voiture dans laquelle se trouvaient les sieurs Lemaitre père et fils
allait à une allure modérée, lorsque, à deux cents mètres du
village de la Tiquerie, le cheval s'abattit sur les genoux, les deux
voyageurs furent lancés violemment sur la route, et quand Lemaitre
fils, qui n'avait aucun mal, se releva, il constata
que son père, atteint d'une large ecchymose sur le côté de la tête,
ne donnait plus signe de vie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Un gars assommé. - Pendant une tournée qu'il faisait, le soir, à Jurques, près Aunay, dans une chasse dont il avait la garde, le sieur Challemaine a été assommé d'un coup de gourdin qui lui a fait une plaie sur la tête et lui a fait perdre connaissance. Ce n'est qu'au bout de trois heures qu'il est revenu à lui et a regagné péniblement son domicile, tout couvert de sang. Il porte au bras droit et à la cuisse gauche de fortes contusions où la marque des clous de souliers est imprimée. Son état est assez grave.
Juillet
1904 -
En famille. -
La
dame veuve Picard, de Jurques, canton d'Aunay, a eu une vache
d'enlevée, dans un herbage, par son fils, 25 ans, aubergiste à
Villers-Bocage, qui est venu la prendre pour se rembourser d'une avance
de 325 francs faite à sa mère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Incendies. -
D'une charretterie, contenant plusieurs banneaux et équipages
aratoires au sieur Delauzier, à Saint-Sylvain. Pertes : 1 200 francs.
Assuré. —
D'une maison au sieur
Émile Marie, à Jurques, pertes 5 000 francs ; d'un mobilier aux époux
Solier, portes 1 800 francs, et de 800 bottes de foin au sieur Dubois,
boucher, pertes 300 francs. Le tout assuré excepté le foin. —
D'une maison d'habitation au sieur Lépine, à Saint-Paul-de-Courtonne.
Pertes 700 fr. Le feu a
été mis par la foudre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1906 - Découverte d'un cadavre. - On a trouvé dans un sentier, à l'extrémité de la commune de Jurques, le cadavre de la nommée Martin Angélina, 37 ans, couturière, sans domicile fixe. La malheureuse s'adonnait à la boisson et se livrait à la débauche. La mort semble due à des causes naturelles.
Janvier
1907 -
Un
projet de loi contre les corbeaux.
- M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient
d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club
de France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux
chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de
Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction des
oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux.
(source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 -
Vols
à la gare. -
Un malfaiteur
a pénétré dans la nuit de jeudi, à vendredi dans la gare de Jurques
et a coupé et emporté environ trois kilos de fromage de gruyère
à une meule entière qui s'y trouvait. L'avant-veille, un poids de cinq
kilos en fonte avait été pris au même endroit. La Compagnie de
l'Ouest subit un préjudice de 15 fr. L'auteur de ces vols est
inconnu. Une enquête est ouverte. (source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1907 -
Imprudence mortelle. -
Ayant voulu descendre d'un train automobile en marche,
malgré la défense formelle qui lui en avait été faite, Eugène
Solier, 32 ans, journalier, est tombé sous les roues du convoi.
On l'a relevé la jambe gauche et la cuisse droite broyées, et il est
mort quelques heures après. (source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1912 - Les admirateurs de Bonnot. - Le nommé Georges Varin, 44 ans, terrassier, sans domicile fixe, apercevant à Jurques, se mit à crier : " Bonnot a tué des gendarmes ! Faut que j'en descende un ! " Et ce disant il se jeta sur eux, armé d'un manche de pelle. Une lutte violente s'engagea au cours de laquelle un gendarme fut blessé au bras. Maîtrisé finalement, Varin qui était en état d'ivresse, fut écroué à Vire.
- La grève. - Mardi dernier, la grève des mineurs de Jurques a pris fin et mercredi matin, les grévistes ont dû reprendre leur travail. Les gendarmes envoyés en détachement à la grève de Jurques ont reçu l'ordre de rentrer respectivement chacun à leur caserne.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31
décembre 1913, pour le département du Calvados : Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan " ; Langrune : Église ; Lion-sur-mer : Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre, Église Saint-Jacques, Maison dite " le Manoir de François 1er ", rue aux Féves, Maison dite " le manoir de salamandre ", rue aux Féves. Maison dite " le manoir du pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-Boucherie ; Longues : Église de Marigny ; Louvières : Église ; Luc-sur-mer : Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le cimetière ; Maizières : Église ; Maltot : Chœur de l'église, etc ...
Juillet 1914 – Les deux lessiveuses. — Il y a six mois, M. Decaen, menuisier au bourg de Jurques, avait trouvé un beau jour sa lessiveuse neuve remplacée par une vieille. Peu satisfait de cet échange, il dut en prendre son parti. Dernièrement il aperçut dans la cour de la dame B... Charles, journalière, demeurant au bourg de Jurques, une lessiveuse qui ressemblait fort la sienne. Après enquête faite par la gendarmerie, la femme B... a reconnu sa culpabilité.
Octobre 1914 - Une discussion orageuse. - Pensant sans doute que l'état de guerre effaçait tout, un nommé Céréso Rolland, condamné, l'an dernier, par le Tribunal de Vire, à un an de prison et cinq ans d'interdiction de séjour, pour coups et excitation à la grève, à Jurques, était revenu habiter cette localité. L'autre dimanche soir, une discussion s'éleva entre lui et le sieur Miquot, 60 ans, mineur à Jurques, à propos de la guerre et des actes de sauvagerie accomplis par les bandits allemands. La discussion tourna à l'aigre, si bien que Céréso et sa compagne finirent par écoper. Tous
deux ont porté plainte. On en a profité pour rafraîchir la mémoire
de Céréso et en même temps s'enquérir de ses moyens d'existence.
(Bonhomme Normand)
Novembre
1914 -
Dans les champs. -
En dételant,
après avoir travaillé à la charrue, M. Albert Bure, 44 ans,
cultivateur à Jurques,
tomba sous son cheval. L'animal se renversa, à son tour, sur son
maître et lui fractura trois côtes. On espère que M. Bure se rétablira promptement. (Bonhomme Normand)
Novembre 1914 - Avis aux minotiers et boulangers. - Le Préfet du Calvados informe les minotiers et boulangers que le Ministre de la Guerre se trouve dans l'impossibilité de renouveler les sursis d'appel accordés aux ouvriers minotiers et boulangers mobilisés. Il les invite, en conséquence, à réunir, avec le concours des Municipalités, le nombre d'ouvriers indispensables, soit parmi les hommes dégagés de toutes obligations militaires, soit parmi les réfugiés français ou belges, soit même aussi, suivant les régions, parmi l'élément étranger appartenant aux pays neutres. (Bonhomme Normand)
Décembre
1914 -
Morts glorieuses. -
Sont tombés
au champ d'honneur : le
soldat Ernest Lange, du 236e
de ligne, tué à Guise ; le soldat Auguste Guillet, de Jurques
; le soldat Ernest Javalet, du 5e,
de St-Ouen-des-Besaces, tué au Godat ; Léon Norel, du 4e
zouaves, fils de l'ancien restaurateur du boulevard St-Pierre, tué
près d'Ypres ; Paul Guezet, du -
Sont morts des suites de leurs blessures : à l'hôpital d'Etampes,
Eugène Robin, du 119e,
dont la famille habite, rue du Marais, à Caen ; à Chalons-sur-Marne,
Camille René, de Coulvain; à l'hôpital Saint-Joseph de Caen, Antoine
Pegon, du 60e
territorial : à Fismes, Edmond Baloud, du 205e,
de Danvou ; au Bourgel-Drancy, Louis Leclercq, du 5e,
de Saint-Ouen-des-Besaces : à l'ambulance de Prouilly, Louis Douet, du
5e,
de Bernières-le-Patry. (Bonhomme Normand)
Septembre 1915 - Un enfant incendiaire. - Mardi matin, la dame Dupont, demeurant à Jurques, lieu-dit le Haut-Parquet, se rendant a sa charreterie, aperçut le feu dans le foin qui s'y trouvait renfermé. Elle donna aussitôt l'alarme. Mais lorsque les premières personnes accoururent, le bâtiment flambait. L'eau faisant défaut, tous les efforts pour enrayer l'incendie fut vains. Maison d'habitation, grange et charreterie furent détruits. Environ 1500 bottes de foin, du bois à débit, deux lits complets, un buffet, un établi, une brouette et divers outils devinrent la proie des flammes. Seuls quelques meubles, du linge et des papiers purent être sauvés. Les immeubles appartiennent à Mme La marquise de Kéroman. L'auteur de cette incendie est le jeune Lerot, 6 ans, pupille de l'assistance publique de Caen, en nourrice chez les époux Dupont, qui avait réussi à s'emparer d'allumettes se trouvant dans la chambre de la demoiselle Dupont.
Novembre
1915
- Le danger de l’essence.
- L'autre
nuit, Mme Thomas, 75 ans,
demeurant à Jurques, canton d'Aunay-sur-Odon, a mis le feu à ses
vêtements, en voulant mettre de l'essence dans sa lampe. Heureusement,
sa nièce, Mlle Villars, qui donnait des soins à M. Thomas, à l'étage
supérieur, l'entendit et descendit lui porter secours. Malgré la promptitude
qu'elle y apporta, Mme Thomas a été grièvement brûlée. Pourtant on
espère la sauver.
Décembre 1916 - Comme chez les Boches ! - Les bureaucrates militaires qui ont décrété que les pommes de Normandie ne sont bonnes qu'à faire des compotes vont être bien contents. La fabrication du cidre vient d'être interdite — dit-on — en Allemagne. Les pommes doivent n'y être utilisées que comme aliment : compotes, marmelades, confitures. L'Allemagne du Sud qui, comme on la sait, avait importé de chez nous beaucoup de pommiers et commençait à nous faire concurrence, se trouve arrêtée dans son pressurage par cette mesure que la famille impose. Mais nous avons peut être tort da parler de cela... il pourrait bien sa trouver, quelque part, dans les bureaux, un fonctionnaire du Midi pour nous jouer le même tour et décréter la réquisition de nos pommes à seule fin d'en faire du raisiné à la mode de chez lui. On a vu des choses plus drôles que ça qui ne sont pas encore arrivées.
Décembre
1916 -
Une mort inexpliquée. -
es
jours derniers, à
Jurques, l'enfant de la femme Leliévre, 25 ans, âgé d'un mois,
décédait subitement, A la suite d'une dénonciation anonyme, une
enquête fut ouverte. La femme Leliévre déclara que son entant,
couchant entre elle et son amant, un sieur Gaston Auvray, dit Caporal,
25 ans, avait bien pu mourir
Avril 1919 - Rejet de demandes de concessions de mines. - Par décret en date da 11 avril 1919, est rejetés les demandes de MM. Jean et Georges Hersent et Jules Drouet, Pierre Saint-Léger, en concession de mines de fer sur les territoires des communes de Jurques, SaintPierre-de-Fresne, La Ferrlère-au-Doyen, les Loges, Cahagnes. Saint-Jean-des-Essartiers, Dampierre, St-Ouen-des-Besaces, Brémoy, arrondissement de Vire, département du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1922 -
Le feu. -
Un violent incendie s'est déclaré dans les bois de Jurques,
canton d'Aunay. Tout un coteau a été dévoré par les flammes. Plus de
cent hectares ont été détruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 - Chasse fructueuse.
- Au cours
de trois chasses organisées par M. Querière, lieutenant de louveterie,
sur la demande de MM. Manchon et Le Dart, dans les bois desquels
elles eurent lieu, 11 sangliers ont été abattus sur le territoire des
communes de Jurques et de Ondefontaine. Les mêmes chasseurs ont abattu
quelques jours après six sangliers
à Bougy. ( Source : Ouest-éclair
)
Mars
1924
- Mauvaise voisine.
-
Mme
Lepelletier,
âgée
de 37 ans, ménagère à Jurques, s’étant absentée
dans
la
journée
du
11
courant
fut
insultée
et
même
frappée
par
sa
voisine
la
femme
Boulot,
née
Lebigne
Louise.
Elle
a
porté
plainte.
Mars 1924 - Le feu dans un bois. - Le 19 courant, Lehéron, garde particulier au service de M. Foorter demeurant à Rotterdam. était prévenu qu'un bois dit le Bois de la Ferrière, Duval, dont il a la garde, était la proie des flammes. S'étant immédiatement rendu sur le lieu du sinistre, il put, aidé de quelques voisins, circonscrire le feu néanmoins, une trentaine d'hectares ont été brûlés. En mars ce même bois, avait déjà brûlé.
Mars
1925 -
L’odieuse vengeance d’une femme jalouse.
- Un
sujet
espagnol
nommé
Rodriguez
Ricardo,
entrepreneur
de transports
à Jurques,
vivait
depuis
plusieurs
années
avec
une fille
Socquet,
âgée
de 26
ans,
mère
de quatre
enfants,
originaire
de Saint-Clair-de-Hailouze
(Orne). La
bonne
harmonie
était
loin
de régner
dans
ce faux
ménage.
La femme
était
d’un
caractère
extrêmement
jaloux
et le
moindre
soupçon
d'infidélité
qu'elle
portait
sur son
ami était
le sujet
de scènes
d'une
extrême
violence.
Pendant
ce temps,
la fille,
Socqnet
cherchait
à se
donner
la mort
en se
taillant
la gorge.
Des voisins
réveillés
par les
cris
des deux
blessés
se rendirent
immédiatement
auprès
des victimes.
M. le
docteur
Damour,
de Villers-Bocage
appelé
a lui
donner
ses soins,
ne put
se prononcer
sur la
gravité
des blessures.
Il a
fait
transporter
immédiatement
Ricardo
et son
amie
la clinique
Saint-Martin,
à Caen.
Juillet 1925 - L'épilogue d'un drame de la jalousie. - Le 2 mars dernier à l'aube, Rodriguez Ricardo, sujet espagnol, âgé de 33 ans, entrepreneur de travaux publics à Jurques, quittait précipitamment à demi-vêtu, son domicile en poussant des cris de douleur. Il venait d'être atrocement mutilé par son amie, Sauquet Germaine, âgée de 34 ans, qui poussée par un accès de jalousie s'était armée d'un rasoir pour accomplir son acte. Mais entrevoyant, aussitôt les conséquences graves du fait inqualifiable dont elle venait de se rendre coupable, elle chercha à se donner la mort en se tailladant la gorge. Un médecin mandé immédiatement ordonna le transfert des deux blessés dans une clinique de Caen où ils reçurent des soins qui les ramenèrent à la vie. Depuis cette nuit tragique, les jours ont passé, l'oubli s'est fait et Rodriguez a pardonné son amie qui attend un cinquième bébé. Le Tribunal, indulgent, a prononcé contre Germaine Sauquet, la mutileuse une peine de mois de prison avec sursis. Cette affaire a été jugée à huis clos.
Février 1927 - Précieux sang froid. - Entre Jurques et la Besace, un diable chargé d'un arbre de 10 à 12 mètres et traîné par 5 chevaux, venait de s'engager par un passage privé sur la voie ferrée de Caen à Vire, lorsque le charretier aperçut un train arrivant sur lui à 50 kilomètres à l'heure. Fort heureusement, le mécanicien Von Euw, qui connaît les dangers des passages privés, veillait ; la vapeur aussitôt renversée et les freins bloqués, le convoi s'est arrêté à quelques mètres à peine de l'attelage.
Août
1928 -
Une noyade . -
La dame Villard, née Hamiard Angéline, âgée de 57 ans,
ménagère à Jurques, s'en fut, le 1er août, traire ses vaches, qui se
trouvaient au pacage dans un champ situé à quelques centaines de
mètres de son habitation. Il
était environ 20 h. 30, quand, subitement, Mme Villard, qui marchait
sur une passerelle placée sur la rivière l'Odon, fut frappée de
congestion et tomba dans la rivière, où elle fut retrouvée, morte,
par une de ses voisines, la dame Le Bret.
Mars
1938 -
Un motocycliste victime d’un grave accident.
- M.
Chaventré Léon, demeurant à Maisoncelles-la-Jourdan, regagnait
son domicile, monté sur une moto, suivant la M. le docteur Lacaine prodigua ses soins au blessé qui fut ensuite transporté à l'hôpital de Vire. (source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Tragique accident à Jurques. - Pilotant une camionnette automobile, M. Vierron, négociant à Sourdeval-la-Barre, suivait la route de Caen à Vire, lorsqu'à hauteur de l'école communale de Jurques, un garçonnet, André Marquette, 5 ans, qui sortait de celle-ci, s'engagea brusquement sur la chaussée et vint se jeter contre la voiture qui le renversa. Le pauvre enfant fut tué sur le coup. Le
Parquet de Vire s'est transporté sur les lieux. Les parents de la
petite victime sont d'honnêtes et laborieux ouvriers. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1941 -
Agression.
-
Une
fillette de 15 ans, Mlle Courvalot Adrienne, demeurant chez ses parents
à Jurques, fut accostée au cours d'un après-midi, par un individu qui
après avoir accompagnée
sur un parcours d'une
centaine de
mètres, la
saisit à
bras le
corps, la
coucha sur
la berne
et tenta
d'abuser d'elle.
Ce triste
individu se
nommerait
Léon M.
et serait
employé à
la Société
Électrique de
Caen.
Janvier
1943
- Faits
divers. -
Un
grave incendie a éclaté sur la ferme de M. Besnard, village de
Montpied, à Jurques, prés de la voie ferrée. 2 bâtiments de 15
mètres de long (étable, écurie, laverie, remise) ont été la proie
des flammes. Les
dégâts s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs. Les
pompiers d'Aunay-sur-Odon, bien que prévenus tardivement, ont pu sauver
la maison d'habitation. On croit que le feu a été allumé par
une étincelle provenant d'une locomotive.
Mars 1944 - Le car de Caen à Vire est mitraillé par un avion anglo-américain. - Lundi, vers 17 heures, le car assurant le service Caen-Vire a été attaqué par un avion américain. Il n'y eut aucun blessé, par contre une fillette qui se trouvait sur le passage, la jeune Thérèse Marie, âgée de 11 ans, demeurant chez M. Drouet, à Jurques, a été atteints à la cuisse gauche et son état serait assez grave. Un autre passager, M. Coulon, marchand de charbons à Vire, a été gravement blessé à la cuisse droite. Une camionnette qui appartiendrait à M. L……put, de Caen, et dans laquelle se trouvaient quatre personnes, a été' mitraillée dans la même région.
Mars
1944 -
Fait divers. -
Lundi,
entre 16 et 17 h., à La
Graverie, au lieu-dit « La Papillonnière », l'ambulance du
sanatorium de Saint-Sever a été mitraillée par des avions anglo-américains,
Mlle Thérèse Michel, sous-économe, 29 ans, originaire d'Avranches, a
été tuée. Le chauffeur de l'ambulance, M. Marie, a été blessé
gravement au bras. Un peu plus loin, à Tracy-Bocage, un camion de la «
Moderne Beurrerie » de Vire, a également été attaqué. Le chauffeur
M. Letellier, a eu une main coupée. Les deux victimes ont été
conduites à
Mai
1944. Faits de guerre.
- Les actions de guerre qui
n'étaient considérablement raréfiées au cours de l'hiver, ont été
fréquente durant ces deux mois. Le
trafic ferroviaire a subi, à nouveau, des attaques de l’aviation
anglo-américaine : Le
24 mai à 16. h. 15, mitraillages d'un train
de marchandises à Saint-Crespin sur la ligne Paris-Cherbourg. Chauffeur
et mécanicien assez grièvement blessé, la locomotive hors d'usage. Le
9 avril à 17 h. 15, attaque de la gare de
Mézidon. Un civil français blessé, quelques dégâts matériels qui
n'ont pas occasionné une interruption de trafic. Le
11 avril, à 3 h. 30, bombardement de la gare
de Caen. un mort et 8 blessés parmi le personnel de la S.N.C.F.
Dégâts matériels assez importants aux dépendances de la gare. Un
gazomètre de l’usine à gaz a été crevé et a pris feu. Plusieurs
maisons d'habitations endommagées. Le
26 avril, à 10 h. 45, attaque de la gare de
Mesnil-Mauger, station de moyenne importance sur la ligne
Paris-Cherbourg. Trois morts, 2 blessés, dégâts matériels
importants. La distillerie Duriez, qui se trouve à proximité a subi de
graves dommages ainsi que quelques maisons. Le
même jour, à 14 h. 55, nouvelle attaque en piquée de cette gare, 4
blessés. Voies à nouveau coupées, bâtiment de la gare anéantie.
Nouveaux dégâts à la distillerie Duriez. Le
29 avril, vers 11 h. 15. Troisième attaque de la gare de
Mesnil-Mauger causant quelques dégâts matériels. Maison du garde
barrière détruites, réservoir d’eau percé, ligne de Ste-Gauburge
coupé. Par
ailleurs de nombreux bombardements ont été effectués principalement
sur les localités situées en bordure de la mer. Le
2 mars, vers 3 heures, deux bombes
incendiaires lancées sur le territoire de la commune de Clarbec ont
provoqué un incendie dans un bâtiment agricole causant un préjudice
de 150 000 francs. Trois
bombes non pas éclaté, pas de victime. Le
7 mars, vers 18 h. 30, le château d'eau de
Merville-Franceville a été attaqué et percé de plusieurs balles, pas
de victime. Le
13 mars, vers 17 h. 15, le car Vire-Caen a
été mitraillé à plusieurs reprises. Deux personnes ont été
blessées. Le
24 mars, dans l’après-midi, le château
d'eau d’Equemauville a été rendue inutilisable à la suite d’un
mitraillage qui a coupé une ligne à haute tension et deux à basse
tension et endommagé quelques maisons situées à proximité. Le
25 mars, vers 17 heures, mitraillages du
château d’eau de Arromanches-les-Bains. Peu de dégâts. Le
26 mars, vers 18 heures, une formation de bombardiers chasseurs
anglo-américain à bombardé le camp d’aviation de Carpiquet près de
Caen. J"ignore les résultats de cette Le
27 mars, dans l’après-midi, le car postale
Vire-Caen a été mitraillé à la sortie de Jurques.
Cette attaque a causé la mort de deux personnes et en a blessé quatre
autres. Le
20 avril, à 14 heures, une formation de 18
bombardiers anglo-américains a lancé une cinquantaine de bombes sur la
commune de Merville-Franceville-Plage, on déplore 5 morts et 10
blessés. Chutes
d’avions. Trois avions anglo-américains ont
été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations
susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non
précisées. De
même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à
Lion-sur-Mer.
Le
16 mars 1944, monsieur Langlois Charles?
cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités
allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a
été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg. Le
20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9
ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une
grenade allemande qu'il avait trouvé. Le
26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens
requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un
champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très
grièvement blessés. Le
27 mars à 16 heures, l'ambulance du
sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles
perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de Neuville. Melle
Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M.
Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un
autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé. Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source : Archives du Calvados)
Mai
1945
- Des « dynamiteros »
opèrent.
- Une charge de
dynamite, placée dans le trou de nettoyage de la cheminée de chauffage
central, au domicile de M. Adrien Geneviève, ancien syndic agricole de
Jurques, a fait sauter une partie de l’habitation, sans heureusement
causer d’accident de personne. On recherche les coupable.
Novembre 1945 - On a arrêté. - A Jurques, Henri K……, 21 ans, poseur de voies, sur mandat délivré par le Parquet de Quimper, pour vol et incendie volontaire. A
Saint Pierre-la-Vieille, Gustave M………., 22 ans, ouvrier agricole,
recherché pour avoir fait partie de la Waffen SS. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin 1946 - Distinctions honorifiques. - Cette année la commune de Jurques est à l’honneur : Chevalier du Mérite Agricole : Mme Giffard Suzanne. Médaille d’Argent des Familles nombreuses : Mme Augustine Barette (12 enfants).
Décembre 1946 - Un grave accident prés de Jurques. - Une carriole conduite par M. André Delaunay, cultivateur à Saint-Georges-d’Aunay, qui était accompagné de sa femme, revenait du marché de Villers-Bocage et s’engageait sur le passage à niveau n° 48 lorsqu’elle fut prise en écharpe par un convoi qui venait de quitter la gare de Jurques. Le cheval fut tué sur le coup et traîné par la locomotive tandis que la voiture, les brancards arrachés, allait se renverser sur le côté gauche de la voie en direction de Caen. M. Delaunay a été atteint de blessures aux jambes et à la tête ; sa femme se plaint de douleurs dans le dos et à la jambe droite. La perte de l’attelage est estimée par son propriétaire à 215 000 francs. L’accident
est dû au mauvais fonctionnement du dispositif de télécommande devant
assurer la fermeture des barrières à partir du passage à niveau n°
49. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1948 -
Des bois flambent à la Ferrière au Doyen.
- M.
Tristan du Perier de Larson, 69 ans, de Saint-Pierre-du-Fresne, a
signalé aux gendarmes qu’en 15 jours quatre incendies ont éclaté
sur des terrains gardés, 50 hectares de bois ont été ravagés à la
Ferrière-au-Doyen, au lieu-dit « le Bois de l'Homme », 95
autres près du chemin du pavillon de chasse. Deux autres sinistres ont
éclaté en direction de Brémoy et de Jurques. Le propriétaire
attribue ces faits à la malveillance. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Août 1948 - La renaissance d'un clocher. - Jurques vient de fêter la restauration de son clocher mutilé au cours de la bataille. La journée débuta par une messe avec le concours de la musique de Cahagnes célébrée en présence du maire, M. Geneviève, et des membres de la municipalité. Durant l'office, le dévoué pasteur M. l'abbé Denize, procéda à la bénédiction du coq qui fut hissé dans l'après-midi au sommet de l'édifice. A
l'issue de la cérémonie les jeunes de la commune aillèrent fleurir le
Monument aux Morts. L'après-midi se déroula une assemblée foraine
très animée. Et la foule se retrouva le soir pour suivre des yeux les
mille étoiles d'un magnifique feu d'artifice. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin !
Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division. Arrondissement
de Vire. Canton
d'Aunay-sur-Odon : Aunay-sur-Odon(A) ; La Bigne (R) ;
Cahagnes (D) ; La Ferrière-au-Doyen (R) ; Jurques (R) ;
Les Loges (D) ; Ondefontaine (D) ; Le Plessis-Grimoult
(R) ; Saint-Georges-d'Aunay (R) ; Saint-Jean-des-Essartiers
(R) ; Saint-Pierre-du-Fresne (R). (Source : Le Bonhomme
Avril
1949 -
Trois Résistants à l'honneur.
-
Au cours d'une cérémonie intime dans les salons de la
Préfecture, trois de nos concitoyens ont reçu la Médaille du Roi
d'Angleterre pour services rendus à la cause de la Liberté. Assistaient
à cette manifestation le Préfet et Mme Stirn ; MM. Gille et Gosselin,
conseillers généraux ; le général Marchand, commandant la
Subdivision ; MM. Daure, recteur d'Académie, et Franchi, premier
Président à la Cour d'Appel ; M. Neil, consul général d'Angleterre
pour la Normandie, félicita les récipiendaires. MM.
Aimable Lepeu, biologiste à Dives sur Mer ; Alcide Sohier,
cultivateur à Jurques et Jean Marcadier, commerçant à Bayeux.
Puis M. Daure remit à M. Lepeu, la médaille du Roi d'Angleterre. M.
Gosselin lut la citation de M. Marcadier. M.
Gille épingla sur la poitrine de M. Sohier, la décoration anglaise. Cette
manifestation se termina par un vin d'honneur à la santé des héros du
jour. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars 1950 - Le remembrement à Jurques. - Une enquête sur le projet de remembrement de la commune est ouverte à la mairie de Jurques, jusqu'au 26 mars, de 9 h. à midi et de 14 h. à 17 h. Le dossier est à la disposition des intéressés qui pourront en prendre connaissance. Les
27, 28 et 29 mars, M. Legrand, maire d'Ondefontaine, commissaire
enquêteur, recevra de 14 h. à 17 h. les observations qui pourraient être faites. ( Le Bonhomme Libre
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JURQUES - Le Minerai - Entrée de la Galerie |
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